09. Un voyage turbulent

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TW : Bronzage Punta Cana.


On arriva enfin dans mon jet privé partagé, puisque nous n'avions pas assez de place. 

Une famille de geeks bizarres nous portait compagnie, à mon plus grand malheur.

Les hôtesses de l'air nous proposèrent le menu du jour. Ils étaient au nombre de deux : un sandwich tout droit sorti de la supérette du coin, ou bien un homard rôti à la truffe, supplément feuilles d'or, sur son lit de légumes pas de saison. 

Evidemment, tout le monde prit le sandwich. Je me distinguais donc de la masse en choisissant le repas noble, que je dévorais ensuite en 1 minute 87, avant de commencer ma sieste obligatoire pour bien pouvoir absorber les nutriments dans l'intestin grêle.

- D'ailleurs, je me demandais...

Cette voix angélique me sortit du sommeil tout en douceur. Mais malgré ce doux réveil, je ne compris pas un traître mot de la bouche de ma Meilleure Amie. Je lui demandai donc de répéter.

- D'ailleurs... il est..

- HEIN ?

Mon cerveau pas encore connecté au réseau bugait. Je tentais de le rebrancher le plus vite possible, en vain. Elle soupira, puis inspira longuement avant de hurler sa mère :

- COMMENT IL EST MORT, CE PAPE ?

J'effectuais un "Ah" de Denis Brogniart. 

Je comprenais enfin. 

Elle voulait connaître la raison de la triste mort de mon ami. Je ronchonnai dans ma barbe (bien que je sois malheureusement imberbe) alors que sa voix douce, mais pas trop quand même, m'avait fait sursauter.

- En fait, commençais-je d'une voix endormie, qui me rappelait celle des morts, comme mon ami, le lampadaire l'a assassiné, alors qu'il se baladait avec un poil trop de panaché dans le sang. Cette boisson du démon contient quand même jusqu'à 1,2% d'alcool au maximum ! Un vrai danger...

Les lèvres de Romane dansèrent la salsa, semblant lutter contre l'irrépressible envie de s'étirer en grand sourire, pour rire à ventre déboutonné. 

Je la jugeais un peu puis observai le paysage, voyant les minuscules maisons défiler sous mes yeux, la population fourmillant dans la ville que nous survolions.


J'appelai ensuite une hôtesse pour éloigner mon assiette sale de mon champ de vision. 

L'attente fut très longue. 

Lorsque l'une d'entre elles passa enfin sa tête à travers la vitre de l'avion, puisqu'elle avait prit l'option bronzage intégrée sur l'aile droite, et vérifia si tout allait bien, je sautais littéralement sur l'occasion.

- Hé, vous ! m'écriai-je comme dans un film d'action.

- Oui, c'est moi, répondit-elle avec un soupçon d'insolence, le corps rouge couleur barbecue contrastant avec son maillot de bain 2 pièces à pois jaunes fluo, taille XXXS, pour plus de visibilité au cas où les avions se fonceraient dedans.

Je sortais de mes gonds, me mettant à hurler sa mère, faisant un scandale sur cette situation des plus déplaisantes pour moi.

- Hé ! Comment osez-vous ? Ne savez-vous donc pas qui je suis ? Non ? Même pas un petit peu ?

Elle fronça les sourcils, tandis que j'insistais au maximum. Elle devait savoir qui j'étais.

- Je suis Amber Smith !

Le Karma d'Amber SmithOù les histoires vivent. Découvrez maintenant