07. Un coup pas si ouf

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TW : Lenteur.

J'étais donc officiellement en couple avec Simon.

Après la galoche de lundi, pour le bien de tous, il en avait été décidé ainsi. Malgré tout, j'étais assez déboussolée quant à mes sentiments vis-à-vis de lui.

Je dû faire le minimum syndical  pour faire bonne figure : ce qui inclue de le taguer dans ma bio Insta, partager notre photo de profil et de l'inviter chez moi,. Je ne connaissais rien de lui et ne voyait vraiment pas ce que l'on pourrait faire, à part effectuer un coït.

Et c'était exactement ce qui était prévu au programme.

Je l'invitais donc le week-end suivant, puisque l'on avait déjà perdu assez de temps. Cela faisait quand même une éternelle semaine que nous étions officiellement ensemble, et à part des galoches publiques et des pipes dans les toilettes interdits d'accès du deuxième étage, car réputés pour leur ambiance propice pour s'envoyer en l'air, nous n'avions pas fait grand-chose.

Il vint donc chez moi un samedi soir. J'avais évidemment prévu cette soirée à l'avance, en prenant soin de virer mes parents de la maison et en embauchant pour l'occasion Séverine, une servante sourde, au cas où.

Il arriva vers 22 heures, ce qui nous laissait largement le temps de commencer un film tout en s'amusant comme Bella et Edward dans Twilight 4 à 36 minutes et 30 secondes.

Il entra donc et je remarquai qu'il avait mis une chemise pour l'occasion, ce qui ne lui allait pas du tout. 

Je ne lui fis faire qu'une brève petite visite de la maison, et 30 microscopiques minutes plus tard, on se retrouva enfin dans ma chambre que Séverine avait organisée pour l'évènement.

Un vidéo-projecteur avait été placé en face du lit, un peu en hauteur pour que nous puissions effectuer le sexe tout en regardant un film. De plus, j'avais téléchargé toutes les plateformes de streaming sans exception, car on n'est jamais trop prudent.

Je ne regrettais d'ailleurs pas cet investissement : je n'aurais jamais pensé qu'un documentaire sur la reproduction des fourmis sur BrutX serait aussi instructif.

Dans le coin à droite, j'avais sorti 3 boîtes spécialement pour l'occasion.

La première était ma boîte à sex-toys, car j'espérais bien prendre mon pied ce soir.

La deuxième boîte, juste en dessous de la première, était plus grande, c'était en fait presque une malle. Elle contenait tout mon matériel BDSM, activité que j'avais découvert avec Scott l'année dernière.

Et enfin, la dernière boîte, un peu plus longue, contenait une série de films pornographiques que j'avais mis sur DVD, pour me permettre de les visionner même dans la pampa, sans connexion internet.

Simon entra donc dans ma chambre en commentant la décoration, comme si c'était intéressant. Je lui proposai alors de regarder un film avec lui, et il accepta avec joie. Il me proposa de visionner Chica Vampiro, ce qui ne me rassura absolument pas sur ses goûts en matière de film. 

Je lançais donc la série, alors que l'on s'installait sur le lit.

Tout au long de la série, il commenta chacune des actions des personnages.

Habituellement, je détestais les gens qui parlaient pendant un film, mais Simon réussissait à capter avec brio mon attention via des remarques pertinentes, et je ne vis même pas le temps passer.

Je devais avouer que je passais un moment plutôt sympathique, et tout le long du visionnage, j'en oubliais presque pourquoi je l'avais invité.

Normalement, quand on regarde un film en couple, on finit par copuler au bout de 10 minutes maximum, mais finalement, après 2 heures 11 de visionnage, nous n'avions rien fait, pas même un effleurement. 

Le Karma d'Amber SmithOù les histoires vivent. Découvrez maintenant