11. Des trahisons ignobles

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TW : Drogue.


Dès que je reposais un pied sur ma terre natale, je filais vers chez moi, sans même attendre mes zigotos préférés : mes parents. 

Une fois que le taxi m'avait déposé chez moi, je me jetai, non sans exécuter une de mes figures favorites, autrement dit un ATR suivi d'une rondade, sur mon lit et me mettais à chialer.

Dans ma tête défilaient mes plus gros soucis du moment. Je pouvais les classer dans l'ordre du pire :

- ma rupture avec mon Scott

- le mensonge de Mohamed

- et la trahison sans mot de mes "amies"

Ah oui, avec tous ces chamboulements récemment, j'avais presque oublié ses deux poufiasses.

 Soanne et Annaëlle avaient rejoint le camp de Valentina, dès que j'avais rompu avec Scott, et que cette latina avait ravalé mon vomi tout juste sorti. Depuis ce jour de trahison déjà extrême, elles n'avaient cessé de me décevoir avec le temps. 

En effet, chaque malheureux moment où je les croisais dans les couloirs, elles et leur bande de bétail me détaillaient de haut en bas comme s'ils valaient plus. A mon tour, je les jugeai comme si ma vie en dépendait, lâchant de temps en temps des masterclasses pour les clasher.

L'exemple de leur pire fourberie s'illustrait durant cette journée, lorsque je posais mes divines fesses sur le siège plus que bancal du self, et où je découvrais - trop tard, en effet - un pain rassi dans mon verre d'eau. Il avait au préalable été placé dans le broc / carafe / pichet / bouteille / cruche / pot d'eau par ses deux hypocrites qui se trouvaient évidemment fun. 

Un autre jour, l'une d'elle avait placé stratégiquement une peau de banane sur mon chemin. Heureusement pour moi et ma dignité, Simon m'avait rattrapé in extremis avant la cata. 

Un autre jour encore, elles avaient collé un chewing gum dans ma chevelure longue, m'obligeant à couper une de ces sublimes mèches. Malgré tout, ce geste avait été utile, puisqu'à présent ladite mèche reposait en paix, couplée avec celle de Scott dans ma glacière fétiche.

 Ainsi, ne cessant de m'humilier quotidiennement, j'avais perdu environ 28% de ma popularité, ce qui représentait les gens qu'elles avaient réussi à rallier à leur cause, et ceux qui s'en foutaient ouvertement (alias les intellos). 

Je versais une petite larmette en y repensant. 

Toute ma vie partait en couilles, depuis peu. 

En y repensant, depuis que les enfants de Jeff avaient ingéré ces limaces dotées de maisons mobiles, elle partait encore plus en cacahuètes. J'en étais sûre. 

Tout est toujours la faute de ces maudits énergumènes, capricieux, criant et pleurant pour un rien : Les enfants qui ont des escargots.

Ou peut-être de moi... dit le king of karma en se moquant de moi.


Je restai en PLS sur mon petit nuage douillet pendant quelques bonnes heures, jusqu'à ce que les éclats de voix de mes parents me réveillent. Ils me hurlaient dessus, m'insultant de les avoir fait marcher.

Roooh... Ça va ! Que sont 4 heures 39 de marche, au fond ? Une bonne balade, point barre.

En les entendant monter, je décidais que je m'étais assez apitoyée sur mon sort pour ce jour-là. Mettant en route ma playlist "BB" (Bad Bitch), je retravaillais vite fait mon roulement du cul favori, insistant sur le déhanchement brutal, pour me reprendre. 

Le Karma d'Amber SmithOù les histoires vivent. Découvrez maintenant