Ace

Bonheur

Terry m'a déposé chez Ace.

J'ai fermé ma porte et je me suis assis dans ma chambre à regarder des films pour le reste de la journée. Il avait eu 12 heures et Ace n'était toujours pas à la maison ; il était probablement encore en colère. Je ne suis pas en colère contre lui, je ne pense pas l'avoir jamais été. Je pense que j'ai été choqué et effrayé par lui pendant un moment.

Mes yeux luttaient pour rester ouverts pendant que je regardais le film. J'ai été réveillé par un coup dans ma porte avant que je mette en pause le film et m'assieds dans mon lit.

« Sofia » murmura Ace en ayant l'air d'avoir presque peur de dire mon nom. Je n'ai pas répondu. « Tu peux ouvrir la porte ? » Il demanda, son ton était plus doux que d'habitude. Je me promenai lentement jusqu'à la porte. Je suppose qu'il a été en mesure de dire que j'étais venu parce que mes pas légers approchaient de la porte. « Es-tu encore en colère ? » Je l'ai questionné, probablement en ayant l'air fatigué. « Non » il a marmonné tranquillement.

Je savais que sa colère explosive était due à son chagrin et son adrénaline, mais ce n'était pas acceptable. J'ai ouvert la porte avant de retourner rapidement à mon lit.

Ace est entré dans la pièce et tout ce que j'ai pu entendre était le grincement de la porte puisque toute la maison était silencieuse. Ace est entré dans ma chambre et a fermé la porte derrière lui.

« Hé » Ace a pratiquement chuchoté, probablement parce que c'était calme. « Salut » j'ai marmonné debout à côté de mon lit. Je me suis rendu compte maintenant que je portais son chandail à capuche (sweat, cardigan). « Je suis désolé » il passait sa main dans ses cheveux, stressé, en s'asseyant sur mon lit. « Ça va », grognais-je.

Ace m'a regardé confus. « Ça va ? » Il m'a demandé avec inquiétude, en jetant un coup d'œil à mon oreiller pour chercher des signes de larmes. « Oui » j'ai hoché la tête. Il m'a regardée pendant un moment avant de briser le silence : « Je pensais que tu allais me faire la leçon sur la façon dont je t'ai traité là-bas » il s'est frotté la nuque. « Non, j'ai déjà accepté que je ne peux pas t'apprendre à être un homme bon, tu devras le faire par toi-même », ai-je dit avec un ton entêté. « J'étais... » Ace a admis, s'ouvrant légèrement. « C'est bien tant que cela ne se reproduit pas et je suis désolé de ne pas t'avoir soutenue. » Je lui ai jeté un coup d'œil.

« Je t'ai offert un cadeau d'excuse », il m'a regardé avec ses yeux innocents. « Je planifiais cela depuis quelques jours maintenant, donc ce n'est pas seulement parce que nous nous sommes disputés » a admis Ace avant de sortir une boîte rectangulaire de sa poche.

« Rappelle-toi que tu as dit que tu ne me faisais pas confiance autour d'autres femmes » marmonnait doucement Ace. J'ai hoché la tête confuse à propos de ce qui se passait. « Ici », il m'a tendu une boîte tout en en sortant une autre de sa poche. A l'intérieur, il y avait un bracelet qui avait un cœur au centre, reliant un côté du bracelet, à l'autre côté. Le cœur avait un petit trou au centre.

Ace a sorti le bracelet et l'a accroché à mon poignet. « La seule façon de le déverrouiller, c'est avec cette clé », a-t-il expliqué en tenant mon poignet doucement.

Il a souri à mon visage rouge. Il a ouvert la boîte et a sorti une chaîne qui était exactement comme le bracelet, juste en forme de chaîne. « Wow ! » J'ai coupé la chaîne de sa main. J'ai mis la chaîne autour de son cou et je l'ai attachée ensemble. « Alors, je suppose que tu gardes la clé ? » J'ai souri joyeusement au bracelet.

« Oui, »il a hoché la tête. Je pouvais dire qu'il était heureux que je l'aime.

« Ce n'est pas l'Ace Hernandez qui se contente d'une femme », dit-il avec effronterie. Je levai les yeux au ciel avec un petit sourire. J'ai vu un sourire sur son visage.

« Tu veux regarder quelque chose ? » Je lui ai demandé en m'allongeant sur mon lit. « Oui » il est monté sur le lit. Il a gémi en laissant tout le corps se détendre. « Tu devrais retirer ton costume » ai-je suggéré. « Ce serait probablement plus confortable, ok donne-moi une seconde » il a sauté du lit. Il est revenu avec un short et une chemise.

J'ai réalisé que pour la première fois depuis des années, j'étais heureuse, couché à côté d'Ace. Quelqu'un que je connaissais qui me protégerait de tout, y compris lui-même.

La vérité, c'est qu'il m'a rendu heureux et ça m'a terrifié.

Ace regardait la télé mais je ne pouvais pas regarder le film. Il s'est soudainement tourné vers moi et a commencé à déchiffrer le film pièce par pièce.

On a parlé tout au long du film, on n'y a même plus prêté attention.

« Alors, qui est la pire personne avec qui tu as couché ? » Je lui ai demandé curieusement alors que je posais mon menton sur ma main pour obtenir du soutien tout en lui souriant. « Je ne sais pas » Ace a haussé les épaules en essayant de ne pas sourire. « Avec combien de filles avez-vous couché ? » Je lui ai fait un sourcil avec un sourire en coin. « Je ne connais pas non plus cette réponse », il n'a pas pu contenir son sourire. « Donnez-moi une estimation approximative ». Je l'ai questionné, sans trop insister. Son sourire narquois n'a fait que croître à ma question. Il a marmonné quelque chose, mais il s'est assuré que je n'entende pas.

« Tu le fait exprès », lui ai-je dit en souriant en le bousculant. « Ok, ok », a-t-il répondu en levant les bras pour se défendre. « Plus de 100 filles différentes » il a fini par cracher dehors. Ma mâchoire s'est immédiatement écroulée à ses mots. « 100 » mes yeux se sont élargis. « Et tu n'étais amoureux d'aucunes d'entre elles ? » Je l'ai regardé confus. « Aucunes » il a fait une grimace comme s'il s'en fichait. « Pas étonnant que je ne sois jamais tombé dans tes bras » Je l'ai regardé avec un sourire.

« Tais-toi, au moins je ne suis pas vierge », marmonna Ace avec un léger sourire. « Laisse-moi tranquille » Je ricanais en le regardant fixement. « Je dis juste, tu as 17 ans ? » Il marmonnait en se léchant les lèvres. « Oui, presque 18 ans. » Je grognais, je pliais les bras comme un enfant. « J'avais 13 ans quand j'ai perdu la mienne », me murmura-t-il. « 13 ! C'est si jeune » que je lui coupai le souffle. Il riait légèrement. « Je sais » qu'il a secoué la tête alors que son sourire s'estompait.

« Je ne pouvais pas prendre le risque, mon père m'aurait probablement tué, je ne pouvais pas lui donner raison » mon bonheur s'estompait lentement de mon visage alors que je me souvenais de tous les noms que mon père m'appelait. « Je suppose que ce n'est pas de ta faute alors » m'a-t-il donné un regard vulnérable.

« Alors, dites-moi, pourquoi si jeune ? » J'ai demandé, voulant en savoir plus sur lui. « Mon père croyait que perdre sa virginité vous faisait devenir un « homme » dans un sens un peu tordu, alors dès que j'étais assez grand, il m'a jeté dans une pièce et c'est tout » il a parlé prudemment, en prenant soin de ne pas trop en révéler.

« Ça a dû être affreux » J'ai secoué la tête. « Non, j'ai adoré » a-t-il ri à la mémoire ; « mais j'aurais aimé avoir gardé pour quelqu'un à qui je tenais vraiment », ses yeux bleutés me fixaient intensément à la fin de sa phrase.

« Eh bien, ce n'est pas si grave, il ne faut que quelques secondes pour s'échapper, n'est-ce pas ? » J'ai répondu en essayant de le faire se sentir mieux. « Non, c'est important, mais je ne le savais pas à l'époque. Je ne le sais toujours pas. »

« Tu as raison » J'étais d'accord, en regardant ses actions subtiles.

« Je vous aime autant que tu ne le penses ; de toutes les personnes que j'ai rencontrées », ai-je déclaré soudainement. Il ne pouvait s'empêcher de sourire à mes paroles. « Oui, » répondit-il, ses yeux s'éclairaient.

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XOXO de Kynee