chapitre 7

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    J'ai mal, mes yeux sont lourds. Je fais de mon mieux pour les ouvrir mais la douleur dans mon crâne s'intensifie. Putain, mais que s'est-il passé ? Tous mes membres sont engourdis. J'arrive à peine à remuer les doigts et tout ce que je sens est un sol gelé. J'ai tellement froid...
     Quand j'arrive enfin à ouvrir un œil, je ne vois rien du tout. Tout est noir à part un trait de lumière au loin, sûrement une porte. J'essaie de bouger une jambe mais quelque chose me retient. Mon cœur bat à tout rompre dans ma cage thoracique. Je ne sais pas où je suis, ni qui m'y a amené et je suis de toute évidence retenue prisonnière. Il t'a retouvé...
    Mes membres tremblent de froid et ma gorge est rudement sèche. Depuis combien de temps suis- je ici ? Mon estomac crie famine. Je suis comme clouée au sol, tous mes muscles sont figés par le froid, je ne peux pas m'enfuir. Je tente de remuer, mais mes jambes sont toutes ankylosées et ma tête me lance de plus en plus fort. Ce n'est pas comme ça que j'arriverai à me débarrasser de mes liens.
    Je n'ai qu'une solution pour le moment, faire savoir à mon ravisseur que je suis réveillée. C'est lui, c'est sûr.... Je chasse cette idée de ma tête, il n'est pas là, ce n'est pas lui.

-Il y a quelqu'un ? Hé ho !

     Je m'époumone et je tousse juste après, ma gorge est vraiment sèche, je tuerai pour un verre d'eau. Je ne reçois aucune réponse alors je recommence à hurler, encore et encore.

-S'il vous plaît ! Hé ho !

     Je hurle ainsi pendant ce qui me semble être des heures. Cela ne mène à rien, et si je reste ici trop longtemps, je risque de mourir d'hypothermie, ou de faim.
    Comme si je n'avais pas déjà assez de choses à gérer, il fallait aussi que je me fasse kidnapper.
Je remue sur la surface froide et ça ne fait qu'amplifier une douleur à ma cheville. Je me mords la lèvre me préparant au choc et d'un coup, je fais basculer mon corps et réussi à m'asseoir. Je tâte les alentours et remarque deux choses.
    Je suis attachée par une chaîne au mur, il m'est donc impossible de m'enfuir. Et la chaîne qui me retient est très solide, le fer enroulé autour de ma peau est tellement froid que ça me brûle. Il faut vite que je m'en aille vite d'ici...
    J'ai l'impression de m'être débattue contre celle-ci car je sens un liquide visqueux contre ma peau, du sang. La chaîne à elle seule n'aurait pas pu m'entailler la peau. Or, je n'ai aucun souvenir récent. Tout ce dont je me rappelle c'est d'être sortie me promener. C'est à ce moment-là que j'ai dû me faire avoir. Quelle idiote. Je suis assez bien placée pour savoir qu'un enlèvement ne se termine jamais bien.
    Une lumière aveuglante fouette mes iris sans prévenir et je suis obligée de fermer les paupières un instant.

-T'en a mis du temps.

    Je peste contre mon interlocuteur et quand je suis habituée à la nouvelle luminosité, j'ouvre les yeux et je tombe sur un homme, là, debout en face de moi.

-Vous êtes qui ?

    Il me scrute bizarrement puis ses lèvres se réhaussent en un rictus moqueur.

-Je te l'ai déjà dit pourtant.

    Je fronce les sourcils, je n'ai jamais vu cet homme de ma vie, des cheveux mi-long ( d'une couleur plutôt foncée) encadrent son visage, il a des sourcils épais et une barbe de trois jours qui le rend plus vieux qu'il ne doit l'être et ses yeux sont d'une couleur charbon ce qui rend son regard dur et autoritaire. Et je ne parle même pas de sa taille, il est gigantesque face à moi qui suis ratatinée contre le mur.
    Je peux le sentir rien qu'en le regardant, cet homme respire le danger à plein nez, je me serai souvenu de lui ou m'en serai débarrassé.

-Je ne vous connais pas, je lance avec la voix la plus ferme possible.

    Il s'agenouille devant moi et il devient un peu moins impressionnant une fois qu'il est à ma hauteur mais un frisson me glace les veines lorsque son visage s'approche tout près du mien.

La marque de fer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant