Chapitre 10

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Je grimace quand Rebecca extrait la dernière balle puis sers  la mâchoire quand je la sent suturer la plaie. Elle me lance un faible sourire quand elle a terminé mais je ne le lui rend pas. Elle a beau paraître gentille, je sais qu'elle est du même genre que Jace. En un peu moins sociopathe peut-être.
-J'ai terminé, tu veux quelque chose? Elle me demande en s'essuyant le front.
-Non.
Je lui réponds assez sèchement, je veux qu'elle s'en aille, j'ai besoin d'être seule et de réfléchir à la suite.
-J'ai pas le choix tu sais, de suivre ses ordres.
Je lui lance un regard de biais.
-Ce ne sont pas mes affaires.
Elle souffle dans le vide puis observe mon corps bandé d'à peu près partout. Mon bras, mon épaule, ma cheville et mon mollet. Elle a aussi voulu soigner les marques laissées sur mes poignets par les chaînes mais j'ai refusé. Puis ses iris se posent sur ma gorge et je lis de la pitié dans ses yeux alors je la fusille du regard.
-Tu peux partir maintenant.
Elle me regarde enfin dans les yeux et son regard s'assombrit légèrement.
-Je veux bien t'aider Angélica, mais si tu t'entêtes à ne pas faire ce qu'on te dit, je ne retiendrais plus mon cousin.
Sur ce, elle quitte la pièce. Je me retrouve donc seule dans cette chambre, la chambre "d'ami". Même si je doute que Jace en possède. Rebecca a peut-être raison, je devrais sûrement me montrer plus... docile ? Enfin, en théorie. Mais il en est totalement hors de question, je ne leur fais pas confiance et je ne le ferai sûrement jamais. Et je ne devrais même pas y songer car dès que je pourrais courir de nouveau, je m'enfuirai. Et si j'échoue je recommencerai, encore et encore, kit à mourir en cours de route.
Mais Jace est lié de près ou de loin à Philippo et je me dois de découvrir pourquoi. Il veut le retrouver pour une raison qui m'échappe, ou alors ce n'est peut-être qu'une guerre puérile pour savoir qui d'eux deux est le meilleur tueur? Non, je doute qu'il soit aussi bête. Jace veut le retrouver pour une raison bien précise et si je suis condamnée à rester ici quelques jours, juste le temps de prévoir mon évasion, je ferai tout mon possible pour découvrir pourquoi.

Ca fait maintenant plus d'une heure que je suis allongée et mon estomac me réclamant de manger au plus vite, je décide de me lever. Ma jambe me lance quand je la pose au sol et je prends appui sur la petite table de nuit afin d'arriver à me mettre debout. Chose faite, j'amorce un premier pas tremblant. Fais pas ta chochotte Angélica ! J'hoche la tête déterminée, il faut que je sorte de cette chambre, les murs complétements noir vont finir par aspirer ce qu'il reste de mon âme.
Arriver jusqu'à la porte n'a pas été chose facile mais je ne suis pas au bout de mes peines, la douleur va me suivre encore un moment. J'enclenche la poignée et tente d'ouvrir la porte mais rien ne se passe. Je réessaye, toujours fermée. Ils n'ont pas fait ça ? Je m'acharne sur elle, la tourne dans tous les sens mais la fichue porte ne s'ouvre toujours pas. Je le savais, je n'aurais pas dû la laisser m'emmener dans cette chambre. Je lance un premier coup de poing, puis un second et un troisième. La rage traverse mes veines à une allure fulgurante et malgré la douleur, je fous un énorme coup de pied sur la planche, je réprime un cri mais j'entends le bois se craqueler alors je recommence.
Au troisième coup,mon pied part dans le vide et je me retiens à l'embrasure pour ne pas basculer et je tombe sur...Jace. Ma rage s'amplifie à la vue de mon tortionnaire et mon poing part tout seul, il l'évite.
-Enfoiré !
Il me lance un regard noir et je le lui rend, il ne m'impressionne plus, c'est terminé.
-Qu'est-ce que tu fous là toi ? Il me scrute de haut en bas et un rictus soulève le coin de ses lèvres quand il remarque les bandages.
-C'est ta cousine qui m'a ouvert, puis enfermée. Rien que d'y penser, j'ai envie de l'étriper. Laisse-moi passer.
J'amorce un pas mais le corps imposant de Jace me barre la route. Je tente de le repousser mais il reste stoïque.
-J'ai dis, laisse-moi passer.
Il rit amèrement puis baisse la tête pour me fixer droit dans les yeux, ses iris brunes étincellent de malice.
-Parce-que tu crois que c'est toi qui commande ici ?
-Exactement.
On se jauge, son visage se ferme et sa mâchoire se contracte. J'en fais de même. Quand il fait un pas vers moi, je ne recule pas, même si je sens ma pression sanguine s'accroître dans mes veines. Ne pas vaciller, ne pas vaciller.
-Retourne dans la pièce et reste sage.
Je ris.
-Laisse-moi passer, Jace.
Sa mâchoire tic de nouveau, monsieur aurait-il le sang chaud ? Intéressant.
-Rentre dans la chambre.
-Non.
Son regard s'assombrit et un voile recouvre ses iris déjà foncées par la colère, il se rapproche d'un pas supplémentaire et je me retiens de déglutir, je ne dois pas avoir une once de peur face à ce petit tueur en série.
Soudainement, son téléphone sonne et je sursaute presque quand Jace attrape son cellulaire.Qu'est-ce qui te prend Angélica, ressaisis toi bon sang !
-Allô ?
Ce coup de téléphone est ma porte de sortie, je m'appuie au mur et avance pendant que mon tortionnaire est occupé. Mes pas sont lourds et pantelants, mon visage grimace seul, ça fait vraiment un mal de chien putain. J'avais oublié cette douleur. Mais grâce à elle, vient aussi l'adrénaline. Et je dois avouer que j'adore être galvanisée par cette hormone.
Bien sûr, je ne vais pas remercier Jace de m'avoir tiré dessus, se serai stupide et il me prendrait pour une folle. Mais peut être que je le suis déjà, qui aime se faire tirer dessus ?
J'arrive devant les escaliers, je sais d'avance que ça va être dure mais je fais fi de mon appréhension et descends une première marche, la douleur irradie dans toute ma jambe. Une deuxième, j'ai envie d'hurler. Une troisième, et l'adrénaline se fait ressentir. je respire un grand coup et continue de descendre jusqu'à arriver jusqu'en bas.
D'où je suis, j'aperçois déjà la cuisine et mon estomac se met à gargouiller de nouveau, j'avance doucement mais sûrement et en quelques minutes, je suis déjà appuyée contre l'îlot central. Le frigo n'est qu'à une poignée de main mais une fine silhouette me barre le chemin.
-Comment t'es sortie ?
Je relève les yeux vers la traîtresse et suis surprise de la voir recouverte de sang. Pourtant, cela ne semble pas la déranger plus que ça. Je lui lance un regard furibond, elle ose vraiment me demander ça ? Mais après la confrontation avec son cousin, je n'ai plus vraiment l'envie de monter dans les tours.
-Par la porte.
Elle fronce les sourcils
-Jace t'as laissé sortir ?
-On peut dire ça.
Au même moment, un coup de feu retentit.

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Hello, première chapitre publié depuis un moment ^^ un leur court désolé.... Il faut que je fasse des ajustements entre les chapitres version Wattpad et version originale. Je reviens très vite vers vous avec de nouveaux chapitres encore plus palpitants !!!

La marque de fer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant