L'adrénaline coule à flot dans mes veines, je suis autant excitée que terrifiée, nous roulons à toute allure sur la côte, mais je n'ai même pas le temps d'admirer la vue, le paysage défile trop vite sous mes yeux pour que j'ai le temps de comprendre ce que je vois.
-Accroche toi bien.
J'entends à peine la voix rauque de mon chauffeur, j'adore cette sensation de liberté. J'ai l'impression de défier la mort à cette vitesse. J'ai envie de faire l'inverse de ce qu'il me demande, de tout lâcher et de tendre mes bras vers le ciel pour sentir le vent fouetter mes paumes.
D'un seul coup, mon coeur se comprime dans ma cage thoracique et je n'ai d'autres choix que d'exécuter ses ordres, le bolide se soulève et je me sens partir en arrière, je sers mes mains de toutes mes forces autour de la taille de Jace et je l'entend hurler de joie, et une euphorie me gagne également, mon palpitant s'emballe, la peur a complétement disparue.
La roue avant retombe lourdement au sol et je suis presque déçue que ça soit déjà fini, mais Jace joue avec l'accélérateur et si je ne pensais pas aller plus vite, je me trompais. Sauf qu'au moment ou je relève la tête, ma mine se décompose, toute la sensation de liberté que je ressentais vient se ruer vers mon estomac pour former une boule d'anxiété. Face à nous, un virage, serré, très serré.-Jace !!!
Le motard ne répond pas, je m'accroche de toute mes forces à son corps, je sens la moto se pencher à un tel point que j'ai envie de laisser ma vessie se vider sur le siège, je force sur mes cuisses pour ne pas me faire éjecter du bolide. Jace hurle de nouveau dans son casque alors que son véhicule se redresse à peine pour se pencher dans l'autre sens, je planque ma tête entre ses deux omoplates, je ne veux pas voir la suite, en revanche, je suis sur de la ressentir.
Pendant plus de vingt minutes, je suis ballottée de droite à gauche, Le Brun enchaîne les virages à fond la caisse, je m'accroche toujours à lui de toutes mes forces quand enfin, je sens la bécane se redresser, la vitesse s'estompe et la moto s'arrête. Néanmoins, je reste figée sur le sieste alors que je sens Jace se relever. Il coupe le moteur mais impossible pour moi de le relâcher. Il tapote sur mes mains mais elles restent scellées sur son abdomen.-Lâche moi.
Mon corps réagir seul et je fais non de la tête, je l'entend souffler avant qu'il ne retire son casque, je ne sais même pas où nous sommes. D'un coup, je sens ses doigts rugueux sur les miens, il me les caresse doucement et un frison remonte le long de mon bras.
-La petite souris aurait-elle peur de la vitesse ?
Comme un électrochoc, je le relâche et bondit hors du véhicule, je m'empresse d'enlever le casque dans lequel j'étouffe soudain et respire un grand bol d'air frais. J'entends un grondement avant d'apercevoir Bec arriver sur sa propre bécane. Elle gronde, mais pas autant que celle du brun et s'arrête à notre hauteur.
Je regarde autour de nous, il n'y a rien à part une petite cabane et des arbres. Les deux cousins s'avancent vers le tas de bois et je décide de les suivre, je ne vais pas rester plantée là toute seule.
Je découvre Jace en pleine réflexion, penché sur une carte de l'état et bec nonchalamment installé sur une chaise qui a l'air de breloquer.-Qu'est ce qu'on fiche ici ?
-Jace réfléchi à la route à prendre.
Je le regarde, surprise, pourquoi ne pas utiliser de GPS ? On est pas au moyen âge à ce que je sache. Je crois qu'elle a deviné mes pensées à mon expression car elle continue.
-C'est pour que personne ne puisse nous localiser, pas de téléphone, pas de GPS, juste une carte et de la mémoire.
Je m'approche de la table, qui, soit dit en passant n'a pas l'air très solide non plus, et observe la carte. Jace avait parlé de six heures de route non ? Comment va-t-il retenir tout l'itinéraire ? Rien qu'en y jetant un coup d'œil, toutes ces lignes me donnent mal au crâne.
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La marque de fer
NouvellesAngélica Turner, fille unique de Phillipo célèbre tueur en série, est actuellement en dernière année de criminologie dans la Northern Arizona university essaie de se faire oublier mais la réputation de son père la précède. En sa présence tout le mon...