Accepte la fin de quelque chose pour pouvoir en construire une autre.
__________________L'accélération de cette voiture était tout simplement excellente, je ne m'en lasserai certainement jamais. Tête collée à mon siège, je tapais une des pointes de ma vie sur cette avenue démesurée.
__ « Tourne à gauche dans 5 secondes. » Déclara Seithen à mes côtés.
Il ne me parlait pas en mètres, mais en secondes. Et j'aimais ça. C'était le système le plus évident pour moi pour guider quelqu'un. La vitesse trop importante empêchait de calculer le nombre de mètres avant l'indication donnée ; du moins elle était complexe à estimer. Alors qu'avec un système de temps, nous arrivons parfaitement à imaginer où nous devions aller.
Rétrogradant mes vitesses, je braquais brusquement mon volant, faisant déraper la voiture avant de repasser les vitesses, accélérant de nouveau.
Je voyais derrière moi les voitures du groupe et devant nous se trouvait la Ferrari de l'homme à côté de moi, conduite par Evander en personne.
Il se trouve que ce cancre conduisait assez bien en réalité, bien que nous voyons qu'il perdait quelques fois le contrôle du véhicule. Ceci crispait au passage le châtain avec moi, qui gardait ses yeux foudroyants sur l'arrière de son bolide qui manquait un peu plus à chaque fois de se prendre un mur.
__ « Reste un peu derrière lui, tu le doubleras sur la grande route. »
Hochant de la tête, mon rythme ralenti quelque peu pour ne pas le dépasser, je le suivais à la trace. Et comme si ils s'étaient tous passés le mot, les véhicules se mirent en file indienne derrière moi.
Nous ressemblions plus à un convoi exceptionnel qu'autre chose sur les avenues de la grande ville. Doublant chacune des voitures devant nous, Evander nous imposait son petit rythme assez calme.
Le silence régnait dans la voiture, il n'était pas pesant. Nous n'avions juste rien à nous dire, il était insupportable, juste sa présence était irritable pour mon pauvre corps. Et lui, ne semblait pas non plus me tenir dans son cœur si je m'en tenais à ses provocations rabaissantes et sa façon de me regarder d'un œil noir, malgré ses yeux vairons.
Mon téléphone vibra, affichant le numéro de mon père, je priais intérieurement pour qu'il ne me rappelle pas en voyant que je ne comptais pas décrocher.
Une fois.
Deux fois.
Trois fois.
À la quatrième fois où il essaya de me rappeler, je souffla agacée, coupant ma musique à chaque fois.
Allez Ava...
__ « Allô. » Décrochais-je froidement.
__ « Ma fille, je suis ravie de savo... »
__ « Je suis en voiture, et accompagnée. Pouvons-nous nous rappeler juste après ? » Le coupais-je, redoutant de quoi pourrait bien parler mon géniteur.
Il était si imprévisible qu'à tout moment il pourrait me déballer mot pour mot : « Merci ma fille d'avoir dévasté une maison. Tes meurtres étaient parfaits. »
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Ce que les morts laissent aux vivants
De TodoLa vie n'était pas telle qu'on pouvait le rêver enfant. Idéaliser un monde alors qu'il n'est en réalité que très proche d'une profonde mélancolie, il n'est que mensonge et trahison, nous tombons de haut en découvrant le vrai visage de la vie qui nou...