Mourir d'amour, vivre de haine.
__________________
J'ai finalement décidé d'ouvrir le message de mon père, non pas par obligation, je m'en fichais royalement. Seulement, le paquet suspect que j'avais en ma possession n'inspirait rien qui vaille.
Une menace.
Ce n'était rien d'autre qu'une menace directe, dirigée sur moi.
Et même si ça me tuait de le dire, je n'étais pas en capacité de le gérer seule. Je ne suis qu'une mercenaire, lorsqu'on me l'ordonnait. Rien de plus, je ne suis pas détective ni même qualifiée pour maîtriser une chose pareille.
Il me fallait de l'aide.
« Rendez-vous à la maison à 23 : 00. »
Je me retrouvais donc dans une Porsche 911 GT2 RS, à une allure bien trop démesurée pour être légale, sur la route nationale, en direction de notre villa familiale. Mes yeux rivés sur la chaussée que je parcourais, mon esprit ne cessait de penser à cette boite en velours, posée dans ma boîte à gant.
Un silence de mort régnait dans l'habitacle, je ne m'entendais même plus respirer, si bien que me demandais si je n'étais pas en apnée. Mes oreilles me semblaient bourdonnantes, mes pensées étaient vives et flous à la fois.
Qui pourrait bien m'en vouloir ?
Ces initiales ne me disent rien.
Mais cette phalange, était signe de mauvais présage. Je n'étais pas assez bête pour l'ignorer.
Quelques minutes après, j'étais garée dans la cour de la villa, je n'ai pas calculé le temps que j'ai mis pour arriver, mais je sais que c'était en bien trop peu de temps. Récupérant la boîte qui martyrisait mon esprit, je sortis à toute vitesse de mon bolide bleu, claquant bien la portière.
__ « J'ai bien cru que tu ne viendrais jamais. » Dit Leo sur le pas de la porte.
Ma seule réponse fut de lui passer devant, pénétrant dans le hall d'entrée qui donnait directement sur le grand salon principal de notre villa. Je pris la direction du bureau de notre père, ouvrant la grande porte en bois massif sur ma droite.
J'y retrouvais notre père, ainsi que mes deux autres frères, assis sur les fauteuils en cuirs dans le fond de la pièce. C'était un grand bureau, à l'ambiance chaude et chaleureuse, une grande cheminée constamment allumée. Cette pièce contrastait à merveille avec le reste de la demeure faite uniquement de marbres blancs et noirs, au style moderne et froid avec des œuvres de grands designers du monde entier.
__ « Ravi de te revoir Avalone. » Me dit mon père pour me saluer.
__ « Plaisir partagé, Père. » Répondis-je d'un ton beaucoup trop hypocrite.
Je pris rapidement place sur un fauteuil, à la droite de mon frère blond qui ne daignait pas de me regarder.
Leo entra dans la pièce à son tour et s'assit sur le dernier fauteuil libre. Notre père nous servit à chacun un verre de Bourbon, comme à son habitude lorsque nous devions parler sérieux.
__ « Vous n'imaginez pas à quel point ça me réjouit de vous voir ici aujourd'hui. » Débuta notre père d'un ton presque solennel.
__ « Épargne-nous tes maudites réjouissances, je ne suis pas ici car je le voulais ou parce que tu le désirais. J'ai des choses à régler. » Crachais-je en le fixant droit dans les yeux.
![](https://img.wattpad.com/cover/276630957-288-k303444.jpg)
VOUS LISEZ
Ce que les morts laissent aux vivants
AcakLa vie n'était pas telle qu'on pouvait le rêver enfant. Idéaliser un monde alors qu'il n'est en réalité que très proche d'une profonde mélancolie, il n'est que mensonge et trahison, nous tombons de haut en découvrant le vrai visage de la vie qui nou...