Scène 3

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Furie fait son entrée dans l'épaisse atmosphère de Dastir, à bord d'un petit vaisseau personnel, rapide et discret. Le brun enclenche le brouilleur d'identification afin que son arrivée ne soit pas enregistrée. Puis, il entame sa descente, à travers d'impressionnants nuages noirs qui créent de l'humidité sur les vitres de son vaisseau. Furie atterrit en douceur sur une des plateformes libre de la cité volante, portant le numéro 6, autrement appelé Sel'dah. Le jeune homme ouvre sa cabine puis saute de celle-ci, atterrissant à pieds joint sur le sol en verre d'où l'on peut observer ce qui se trouve sous nos pieds, un immense vide. À ce moment-là de la journée, il n'y a personne dans les hangars ce qui est pratique pour passer inaperçu. Furie remonte la capuche de son poncho afin de complètement faire disparaître son visage impassible derrière celle-ci.

D'un pas pressé, il s'en va en direction de l'imposant ascenseur se trouvant au centre de la tige qui supporte le poids de la cité au-dessus. Il y a des années de cela, la vie du jeune Furie était bien plus paisible, toutefois, les choses ne restent pas longtemps tranquille lorsqu'on se frotte à des gens considérés comme « ennemis galactiques ». Le jeune homme n'a pas toujours porté le nom de Furie, il s'appelait Atlas Elypso. C'était un garçon extrêmement gentil et courageux, intrépide et avide d'aventure. Le jour où il a décidé de quitter sa planète afin de trouver sa place dans ce vaste univers, il pensait avoir trouvé son bonheur sur une petite lune du système d'Akis. Il travaillait pour des marchands d'épices locaux. Cependant, au fil du temps, Atlas a voulu changer de vie, il voulait plus et servir à quelque chose. Alors, sur une décision hâtive, il s'envola clandestinement à bord de transports de marchandises, atterrissant sur Dastir. Le jeune homme sentit que sur cette géante gazeuse sa vie prendrait, désormais, un tout autre tournant. Atlas fut approché par des séparatistes. Ce sont des personnes souhaitant quitter le système de la République Galactique, ne la trouvant pas assez radicale, ces groupes se font discrets, cachés derrière la bannière de la CSI, la Confédération des Systèmes Indépendants. De là, ils peuvent agir pour leur propre dessein et renverser l'ordre dans toute la galaxie.

Une fois que les portes de l'ascenseur s'ouvrent, le jeune Furie s'empresse d'en sortir. Il se dirige directement vers la partie ouest de la cité, là où se trouve la zone désaffectée. Dans cette partie de la ville, les bâtiments sont ternes, en ruines, et la plupart du temps des explosions ou règlements de compte s'y produisent, ce qui les rend encore plus dangereux qu'ils ne paraissent. Furie contourne l'un deux atterrissant à la croisée de ruelles étroites où les murs sont bancals, donnant l'impression qu'ils se referment sur lui tels des géants piégeant leur proie. Le jeune homme accélère le pas, ne voulant pas s'attarder une seconde de plus dans cet endroit. Il emprunte un passage secret, une porte cachée derrière une benne à ordure remplie de déchets empestant la mort. Le bruit du métal grince à l'ouverture, ce qui oblige Furie à vérifier les alentours avant de pénétrer dans la petite ouverture. À peine entré dans la pièce qui se trouve derrière cette porte, Furie se retrouve encerclé par cinq hommes Corellien, tous armés de pistolet blaster A-180, petit mais très efficace. Ils arborent des expressions furieuses, prêt à déchaîner leur colère sur le jeune Furie pris de court. D'un geste lent, il soulève la capuche qui couvre son visage crispé, laissant à ses adversaires le privilège d'observer son identité.

-regardez les gars ce n'est qu'un gamin. S'étonne un des Corellien d'une voix rauque en pointant du doigt le concerné.

-je ne veux pas d'ennuis. Intervient Furie alors que les autres rigolent grossièrement.

- malheureusement pour toi, ce n'est pas ton jour. Ajoute l'un deux, celui-là a une vraie tête d'idiot. Berni à toi l'honneur ! Un des gars, le fameux Berni, qui se trouve être le plus costaud, s'avance d'un pas, frappant un morceau de fer dans la paume de sa main, essayant d'intimider Furie qui reste stoïque.

-je suis là pour voir le boss, alors si vous ne voulez pas d'emmerde, dégagez. Explique Furie en soupirant, fatigué d'en arriver là.

-toi, tu travailles pour le patron! S'exclame avec ironie le grand gaillard au visage défiguré par une large cicatrice allant de la bouche à la démarcation de ses cheveux roux. Tu n'es qu'un petit garçon, mais je me ferais un plaisir de te jeter dans le vide. Continue t-il toujours sur cet air sarcastique faisant marrer les autres derrière lui.

Furie a passé énormément de temps à s'entraîner que cela soit lorsqu'il travaillait dans les épices ou bien quand il est venu sur cette planète. Il a appris l'art du combat et des armes seul, jour après jour, il devenait plus fort, plus endurci. Le jour où les séparatistes l'on recruté, c'était parce qu'ils ont vu en lui un certain potentiel pour en faire leur arme et se servir de lui et de ses talents afin de mener leur guerre contre la République.

-c'est ce qu'on va voir.

Furie attrape avec lenteur son arme, qui est accrochée à sa ceinture. Son adversaire se met en position d'attaque tandis que ses compagnons s'éloignent pour laisser l'espace aux deux autres pour le combat qui va s'en suivre. Son arme de prédilection, celle qui manie avec le plus d'agilité est une grande lame épaisse et lisse en fer maintenue par une poignée en acier scandium, un matériau très rare. Avec un seul bord tranchant, cette arme est le choix parfait pour trancher en vous offrant également un moyen de bloquer efficacement les attaques. Elle est rétractable, ce qui permet une discrétion parfaite. Une arme exceptionnelle pour des combattants exceptionnels. Le symbole du propriétaire est gravé sur la lame, un F entouré par un cercle puis une phrase « pour un monde juste ». On pourrait penser que cela ne signifie rien d'important, pourtant cette phrase est la dernière chose que le père du Furie lui a dite. Il dégaine sa lame, engendrant un silence pesant dans la pièce. Tout ce qu'on entend est de faible respiration ainsi que le vent se déchaînant à l'extérieur. Sans plus attendre, l'homme à la cicatrice attaque le premier, il veut porter un coup au visage de son adversaire, mais tout ce qu'il atteint, c'est la lame aiguisée de Furie qui brise en deux le pauvre bout de fer. Dans un cri de douleur, le costaud se retrouve au sol après que Furie lui ait porté un puissant coup dans le nez. Le Corellien à moitié sonné, se relève difficilement en titubant, mais il n'a pas le temps de fuir, que Furie l'attrape par le col puis le balance contre une des parois froide. Furie le coince et fait glisser la lame sous le coup du balafré, entaillant faiblement sa peau blanche comme la neige faisant couler quelques gouttes de sang.

-Furie c'est bon. Une voix masculine provenant de son dos le stoppe dans son œuvre.

Furie relâche sa proie qui s'enfuit suivi de ses compagnons. Il se retourne pour faire face à celui qui l'a interrompu, reste silencieux, avant de prononcer avec fierté: -patron

Rusty Beldon est le leader du groupe séparatiste sur Dastir. C'est un homme qui dégage un certain respect, une certaine crainte. Son regard est toujours noir, rempli de rage qui vous glace le sang. Beldon porte toujours le même accoutrement, une tenue de soldat malgré le fait qu'il n'en soit pas un. Le tout, accompagné de nombreuses armes dispersées un peu partout dans sa tenue. Sa favorite reste son pistolet blaster DC-17, dont il n'hésite pas à se servir dès que quelqu'un ose lui barrer le chemin ou même le contredire. Son physique laisse penser qu'il a déjà un certain âge pourtant ce n'est pas le cas, Rusty a la quarantaine. C'est lui que Furie a rencontré, Beldon est venu le voir en personne. Généralement, le leader envoie ses hommes faire le sale boulot. Contrairement aux autres habitants de Dastir qui ont pu être contactés par les séparatistes, le jeune Furie n'a pas de suite accepté. C'était un enjeu important que de tourner le dos à la République. Il a fallu prouver que le jeu en valait la chandelle, alors Rusty Beldon a montré à quel point le système était défaillant puis avec quelques belles phrases, Furie, qui n'avait rien à perdre de plus, accepta.

Sa vie ou la mienneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant