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Je me suis écroulée par terre, je n'arrivais pas à y croire.
Moi: Non..non..Ali dit moi que c'est une blague.
Mes larmes ne voulaient pas cesser, pour moi c'était impossible. Mon frère m'a relevé, le regard meurtri, avant de me prendre dans ses bras.
Moi: Ali..
Dis-je en pleurant d'avantage.
Ali: Calme toi Elyssa..c'était leur mektoub..
Moi: Pas eux..pas maman et papa..comment on va faire sans eux..hein Ali dit moi??
Ali: On trouvera une solution.
Dit-il la voix tremblante.
Moi: Je vais jamais m'en remettre.
Ali: Faut pas dire ça..ils aimeraient pas te voir comme ça..ils veulent que tu vives.
Moi: Je peux pas..je peux plus..
Ali: Elyssa s'teu plaît..c'est Allah qui décide c'est pas nous.
Je suis restée silencieuse.
Ali: On va s'en sortir w'Allahi. T'as ma parole.
J'ai séché mes larmes, le regard complètement vide, le cerveau complètement ailleurs. Je venais de perdre mes parents..mes parents..j'y croyais pas..c'était trop brutal. J'en voulais au monde entier, j'en voulais à l'autoroute..j'en voulais à ce rendez-vous..cette endroit vers lequel ils allaient avant de faire cette accident.
Ali essayait de me rassurer du mieux qu'il pouvait, mais c'était compliqué. On a pris des billets d'avion pour le Liban. Oui je suis Libanaise.
On partait demain..pour leur enterrement, ça me faisait vraiment trop bizzare de dire ça. La sœur de ma mère était venue passer la soirée avec nous, pour nous tenir compagnie. Mais elle était autant détruite que nous.
Le reste de ma famille se trouve au Liban, je n'imagine pas dans quel état est-ce qu'ils doivent être.
Je n'arrivais plus à rester dans cet appartement, de voir leurs affaires, leurs places. Vraiment ça me rendait folle, je devenais folle. J'esseyais de dire al hamdoulilah, de m'en remettre à Allah, de me dire que c'était écrit. Mais c'était dure..tellement dure.
Surtout de rester dans cet appartement, j'en pouvais plus. C'est pour ça qu'après notre semaine au Liban, en rentrant. Ali m'a annoncer notre déménagement.
D'un côté j'étais soulagée, parceque rester ici me rendait tellement folle. Mais de l'autre côté j'étais anxieuse..stressée. C'était la première fois de ma vie que je déménageais. J'allais devoir changer de ville, d'établissements..connaître de nouvelles personnes.. Vraiment j'appréhendais de fou.
J'allais laisser ma copine d'amour..vraiment j'étais trop dégoûtée. Cette fille c'est tout pour moi je vous jure. Elle m'appelait tout les soirs quand j'étais au Liban, pour me remonter le moral. C'est une Algérienne, elle s'appelle Médinah.
Ali lui il essayait de faire son mieux, de me sortir de ma dépression, de me faire rire. Alors que lui-même il était pas bien, mais il le montrait pas, il faisait tout pour que j'oublie, juste que je fasse un sourire.
Mais tant qu'on était encore dans cette appartement je m'arrêterai pas de pleurer ça je vous le garanti.
Je m'appelle Elyssa Haddad, j'ai 18 ans, je suis d'origine Libanaise et je vais vous raconter mon histoire après le décès de mes parents.
