chapitre 2

164 11 55
                                    

Charline

Tokyo,
Le quartier Golden-gai à Shinjuku
Début décembre


Les matins sont toujours pareil.

Ennuyeux !

On sait déjà où on doit aller, comment on va devoir se comporter durant la journée.

Je prends en partant avec moi, la petite fiole en forme de coeur. Elle m'a l'air trop précieuse pour la laisser dans mon appartement seule. Je la mets alors dans le fond de mon sac, et pars écoeurée à l'idée de retrouver mon deuxième enfer.

Après mon service du soir voilà mon service du jour.

Je travaille dans un pub, petit, coincé entre deux bâtiments à l'angle d'une rue.

Ce pub, qui donne l'illusion d'une vision chaleureuse et agréable.

Ce pub, où tous les secrets sont mis à nu.

Ce pub, où les femmes sont ici maltraitées, mais bien payées.

C'est dans ce pub, que je travaille, que je vis la journée, c'est ici que je survis.

Certaine profite de ce pub pour assouvir les désirs des clients. Mais pour moi, la journée ce n'est pas le cas. Je refuse.
Je préfère la douceur des particuliers assez fortunés et puis je suis sur d'acquérir un beau Butin.

- Charline dépêche-toi ! Les clients ont soifs...

Je l'avais oubliée celle là . Annette ma patronne, une femme aigrie par le temps, ou mal baisée...une conne!

- Oui j'arrive!

La télé toujours allumée, ça fait bientôt 3 jours au infos que l'on entend la même chose.

"Ne sortez pas la nuit trop tard dans les rue de Tokyo.
D'après les forces de l'ordre plusieurs personnes disparaissent et on les retrouvent souvent complètement desséchés, sans une goûte de sang ou un quelconque liquide dans le corps. Une enquête est ouverte. D'après le médecin légiste ce sont principalement des hommes aillant entre 30 et 40 ans mais certaines femmes ont été également identifiées."

Cela ne me dégoûte même pas. A vrais dire j'ai déjà vu et entendu des choses bien plus étranges encore.

Pas inquiète,
Je m'exécute au bar, j'enchaîne les verres destiné au hommes venant les chercher et fini par en laisser un tomber. Il se brise en milles éclats glissant sur le sol.

- Charline ramasse! Putain!

Elle me fait chier la vieille. Toujours obligée de l'ouvrir.

J'observe attentivement le sol. Afin de bien tout nettoyer.

Les bouts de verres s'arrêtent sous une table. Je me baisse pour les ramasser.

- Excusez-moi, je les ramasse.

À ses pieds, à 4 pattes, tenant le bout de verre.
Je lève doucement la tête.

Elle m'observe avec un regard condescendant et pesant.

Plus je la regarde, plus je vois l'obscurité dans ses yeux.
Sa peau est diaphane , pâle mais a l'air si douce . Elle donne envie de la toucher.

Elle n'est pas seule, 2 hommes sont assis à côté, et ils me regardent de la même manière.

Le tatouage Où les histoires vivent. Découvrez maintenant