chapitre 4

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Chō


Mercredi


     Jamais, elle ne s'arrête de parler.
Je l'aurai pensé plus timide, je suis assez étonnée à vrai dire. Ça me plaît.
Sa joie et son euphorie est communicative.
Je me sens apaisée.

Devant moi.
Avec sa frange un peu trop longue.
Elle lui tombe à maintes reprises dans les yeux.
Toute fine, se tenant bien assise, ses genoux pliés sous ses fesses.
Elle me parle de ce qu'elle aime.

Elle sourit, un rouge vif éclaire son visage, ses yeux pétilles et ses lèvres sont légèrement rosées.
Elle s'exprime facilement.
Sa douceur était cachée par la peur que je lui  procurais hier.

J'étais assez énervée.
Je pars facilement au quart de tour.
La vengeance est un plat qui se mange froid mais moi je la préfère bouillante.

Charline n'était pas dans mes plans.
Elle me perturbe. Pourquoi a-t-il fallut qu'elle soit là, au mauvais endroit et au mauvais moment?

Mais je me dit, que après tout, grâce à elle j'ai pue récupérer ce qui m'appartenait.
Au moin avec ça, je sais qu'elle n'était pas de mèche avec SHIGEO重夫. Ce fils de pute!
Il avait volé ma fiole.
Celle qui permettrait d'achever mon rêve et celui de mes ancêtres.
Il me doit beaucoup vu qu'il a détruit tout se que j'aimais.

Mais, je me fiche de savoir si Charline est une espionne.
Ce qui m'inquiète, est qu'elle n'a même pas de symptômes. Rien.
Ce n'est pas normal.
Elle doit sûrement avoir des capacitées que j'ignore....que elle-même ignore.
Personne ne survit à ça.
Surtout que son sang est rentré en contacte avec.

Hier soir, perturbée. Je regardais le plafond. Je réfléchissais, je ne pouvais pas fermer l'œil.
Je me suis alors immiscée dans sa vie.
Je me suis renseignée sur elle.

Charline ito soda, son nom m'est familier...trop familier. Ce n'est peut être qu'un hasard mais les coïncidences, il faut s'en méfier.

25 ans depuis peu, sans rêve particulier.
Elle vit, sans amis, sans famille et seule.

Elle a également commencé la prostitution à l'âge de 15ans.
Pauvre enfant, elle a dû tellement souffrir. Comment peut-elle être là, à sourire.
Sa vie n'a pas été de tout repos.
Je me demande si elle acceptera notre réalité.

J'appréhende le jour où elle apprendra ce que nous sommes...Ce que je suis!
Le monstres infâme que je deviens lorsque l'envie me prend, lorsque j'accepte mon destin.

Je regarde son cou tendre.
Je peux voir la chaleur qui le traverse .
Elle me rend nerveuse.

Il faut que je me détende, et vite.

En y repensant, jamais je n'aurais pus la tuer hier.
J'espère qu'elle ne m'en veut pas trop.
Elle devrait avoir peur de moi.
Tout le monde ma toujours crainte depuis ce passage horrible de mon adolescence.

Mais elle, elle a l'air de s'en foutre. Elle fait comme-ci rien ne s'était passé hier.

Elle continue de jacasser, c'est que ça doit aller. En tout cas, je l'espère.

- Je peins aussi. J'ose lui parler.
Comme elle, je fait comme-ci de rien n'était. C'est ce que je préfère avant tout.

- Tu es multi-fonctions alors ?
Elle sourit à la fois surprise et curieuse.

Oui je le suis. J'aime faire de tout, j'aime être partout et nulle part à la fois.
L'art est un échappatoire, elle est pour moi la seule source d'inspiration de la vie.
Elle me permet d'avancer quand tout me semble perdu. Mais mon art est tout sauf joyeux.
Il représente un état d'esprit plutôt assombri par le véritable monstre de la terre, l'homme.
Lorsque je peins, je me plonge dans un état second. Presque un mélange de paix et d'euphorie.
Je vis la peinture et la peinture vit à travers moi.

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