Monde aquatique

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Il a encore sa bouche sur la mienne quand je lui mets une claque.

J'ai enfin réussi à me débarrasser de ses purées de menottes. J'en ai profité pour claquer ce con pervers.

Il est choqué et se détache de moi, ça fait du bien de plus avoir ses mains baladeuses sur mon corps et sa bouche immonde sur la mienne.

Il tient sa joue, je l'ai pas raté, sa peau est rouge sang. Faut pas que je regarde.

Je pique un sprint dans le couloir. Je crois qu'il ne me suit pas.
À force de courir,je m'épuise. J'arrive devant écoutille (une porte donnant sur le fond marin) et plusieurs combinaisons à côté.

J'entends plusieurs bruits de pas qui courent derrière moi. Merde. Je fais comment ?

Je décide en vitesse d'ouvrir l'écoutille pour que l'eau inonde cette station de malheur. Puis je partirai dans la mer, peut-être qu'ils n'auront pas le temps de me rattraper ? J'active la combinaison sur la montre, elle est enfilée.

L'écoutille est très dure à ouvrir, le levier est coincé. Ça grince énormément.

J'aperçois des silhouettes arriver, il faut que je me dépêche.

Dans un dernier coup contre le levier, il se baisse et je tire pour ouvrir l'écoutille. Un torrent d'eau sort et me frappe en plein fouet.

Les gardes, qui avaient atteint l'écoutille, se mettent à courir en voyant la vague arriver. L'eau est plus rapide, ils trébuchent et se retrouvent submergés. L'un deux réussi quand même à appuyer sur un bouton rouge.

Une alarme s'enclenche et me fait mal aux oreilles. La sortie commence à se refermer. Vite !

Je me rend compte que mes poursuivants vont se noyer.
Merde, je voulais pas les tuer !

Je décide de leur donner des combinaisons, celles contre le mur.
Je me laisse emporter par le courant et je les atteints.
Ils attrapent les habits de plongée. Un des gardes essaye de m'attaquer mais un autre l'en empêche, me lançant un regard de remerciement.

Je me retourne et me mets à nager contre le courant. C'est difficile, la force de l'eau est égale à la force d'un grand animal. Je traverse le torrent, je croise quelques poissons.

J'arrive enfin à atteindre l'écoutille. Elle est presque fermée, je réussi quand bien même à me frayer un chemin a l'extérieur.

Au début, ma vue est brouillée par une centaine de bulles dues au courant. Puis petit à petit, cette vague blanche disparaît et me laisse entrevoir la vie sous la mer.

Les rayons du soleil traversent l'eau sombre et viennent éclairer le fond comme des projecteurs. Jusqu'à loun le paysage s'étale, des millions de petites points multicolores bougent :

Là bas, des petits poissons clown se cachant dans des anémones, ou même une grande méduse à la peau visqueuse et violette faisant danser ses tentacules.
Ici, un banc de poissons blancs qui s'écarte sur mon passage comme si j'étais sa majesté Elizabeth II d'Angleterre.
Puis là un groupe de requin qui s'amuse à faire peur à des poissons globes qui gonflent.

J'aperçois enfin la tortue que j'ai vue quand je me suis réveillée. Elle est toujours aussi majestueuse.

Soudain, un détail m'interpelle : un jet d'eau entre les algues, tel une éruption d'un volcan océanique.

Je me rapproche en battant des pieds et je découvre deux tuyaux couverts de rouille et rongés par le sel. Le jet sort d'une fente dans le métal et fait fuir tous les poissons autour. Je comprends donc que ce qui s'échappe du tuyau n'est pas si bénéfique et empoisonne les coraux et leurs habitants.

Je commence à chercher un moyen de boucher le trou et que ça tienne assez longtemps. Je regarde aux alentours. Je me rappelle alors que j'ai à disposition dans mes gadgets de la pâte collante semblable à de la patafix.

Je me mets a l'ouvrage :
Je récupère la boule collante et je commence à l'approcher de l'ouverture.
Mes mains prennent alors contact avec le jet : ça brûle !

Je couvre tant bien que mal le blessure du tuyau, le jet s'arrête et mes mains sont en feu.

Je m'apprête à repartir vers la surface quand un mouvement attire mon attention : il y a une raie manta.

Elle est beige et couverte de petits points verts. Je l'observe quelques instants et je commence mon ascension vers l'air libre.

La raie tournoie autour de moi comme si elle me couvrait de guirlandes, dans une danse semblable à la valse. C'est magnifique.

Je suis presque arrivée quand la raie se détache soudainement de moi.

Quelque chose m'attrape la jambe.

Mot de l'auteure :

Hey tout le monde !
Ça fait super longtemps que je n'ai pas écrit et je peux vous dire que c'est dur de retrouver l'inspiration 😅.
J'espère que vous allez aimer ce chapitre parce que c'est l'avant dernier : l'histoire va bientôt s'achever.

J'ai mis la chanson "sous l'océan" dans Ariel car elle marche bien avec le chapitre.
Conseil : lancez-la quand alex sort de la station par l'écoutille.

Bisoussss 😘

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