8. Alma Rassoul

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La vie est un puzzle. Chaque jour a son lot d'épreuves. Je m'étais réveillée plutôt que prévu. J'avais pas dormi de la nuit : le stress. J'ai pas pu fermé l'œil une seule fois à vrai dire. Il m'arrive de ne pas savoir contrôler mon stress. Je fais de mon mieux. Je sortis de ma chambre et croisa mon père.

Il me sourit, ce qui me stressa davantage. Comment faire pour finir aussi vite cette soutenance et passer à autre chose. Il me serra très fort dans ses bras. Mon père n'est pas du genre à nous dire son amour. Il nous disait pas " je t'aime " mais parfois il le montrait par certains gestes. Je savais qu'il voulait ma réussite à tout prix. Et puis est ce qu'il y'a un parent qui ne souhaite pas la réussite de son enfant?

J'avais pris le petit déjeuner avec mes parents et mon frère Kader. Il me stressait lui aussi à me regarder comme ça. Mais comme lui je comptais aller jusqu'à bout. Kader, malgré son incertitude dans les études avance petit à petit. Il faisait un stage dans une agence de publicité. D'après lui on lui avait même demander s'il voulait signer un contrat de travail. Il sait même pas ce qu'il voulait mon frère.  Tout ce que je sais, c'est qu'il veut quitter la maison. Pour lui, ce n'était pas facile de vivre avec les parents.

Mon frère était quelqu'un qui voulait avoir son intimité à lui. Il ne voulait pas que papa ou maman se mêle de sa vie. Lorsqu'ils lui demandent quand il comptait se marier, cela avait le don de le mettre en colère. Et il pouvait passer toute la journée dehors pour rentrer tard dans ma nuit. Moi, je profitais  juste de la chance d'avoir mes parents avec moi. Je ne me suis jamais rebellée comme mes frères, car oui Ousmane avant son mariage faisait aussi pareil. Maintenant, il est libre si on peut dire ça.

_ Alors, le moral est bon Cendrillon !

_C'est qui Cendrillon, ma fille s'appelle Alma Rassoul Aïdara tu l'appelles comme ça.

Encore mon père qui venait de crier à mon frère d'une manière qui failli me faire rire. Kader s'excusa et me reposa la question en prononça bien mon prénom.

_ Ça va mon frère, ça ira mieux lorsque j'aurai fini de manger

_ Petite gourmande, bon je dois aller bosser. On se retrouve après et bonne chance.  Papa, maman bonne journée !

_ Qu'Allah te protège mon fils.

_Amine maman, je t'aime!

Mon père fit comme s'il n'avait rien entendu. Parfois je me demande comment mes parents se sont mariés? Comment ils ont réussi à s'aimer ? Ils sont tellement différents. Ma mère c'est la douceur incarnée et mon père tout le contraire. Peut-être que c'est l'amour qui était plus fort. En tout cas, ils n'avaient rien en commun.

Je débarrassais la nappe pour ensuite faire un petit nettoyage. Avant d'aller me préparer dans ma chambre. Ma belle sœur m'avait offert une magnifique combinaison bas large pour cette occasion. Une chose que les gens ne savent pas, j'adore bien m'habiller. Lorsqu'on me voit on croirait que rien ne m'intéresse.  Pourtant j'aime tant de choses, je ne vois pas juste la nécessité de le faire savoir.

J'étais habillée d'une manière très simple comme d'habitude. Je me regardais et étais satisfaite du résultat. J'étais sortie, toute seule face à mon destin. Mes parents ne pouvaient m'accompagner. J'étais contente au moins de savoir que ma belle-sœur me retrouvera à l'école. Mon frère Ousmane voulait venir mais il avait une urgence à l'hôpital. Et puis ce n'était pas un si grand événement aussi. Ou si ?

À peine que le taxi arriva, je sentais mon cœur battre très fort. Je n'avais pas entendu le taximan réclamait son argent. Je descendis, sentant le regard des gens sur moi je fis pas attention. En entrant dans la salle, je remarquais que l'ami de Kadia avait fait une magnifique décoration. Très très simple mais captivant et professionnel. Maintenant il ne restait qu'à moi de briller. Les membres de jury venait d'arriver accompagnés de mon encadreur. Je souris naturellement.

Pour luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant