10. Alma Rassoul

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Je me demandais ce que la maman de Karim me voulait. Mais, j'étais contente de l'écouter. Elle était vraiment une grande femme du monde. Elle n'avait pas fait de longues études mais était très intelligente. J'étais étonnée de la magnifique bibliothèque qui m'avait accueillie.

J'ai toujours rêvé d'avoir une grande bibliothèque. Pour moi c'était primordial. Mon père ne comprenait pas mon envie. Alors, il avait refusé que je m'en construise une avec mes économies dans la chambre qu'occupait Ousmane. Sûrement, j'aurai une dans ma propre maison. J'aime mes parents mais parfois j'ai l'impression qu'ils m'étouffent. Je ne sais pas comment l'expliquer. Peut-être c'est parce qu'ils n'ont pas fait les même études que moi. Tous les deux avaient fait l'étude coranique. Je considérais cela comme des études. Car oui, mes parents étaient très intelligents et très cultivés. Mais, je voyais pas la vie comme eux. Et cela ils l'ont jamais comprise.

Je suis une femme qui connaît le coran par cœur, qui en a tiré toutes les leçons pour savoir où mettre les pieds. Un jour ne passe sans que je ne lise le coran. Mais, je suis une femme qui aime aussi la vie moderne et qui aime en profiter. Après tout, on peut profiter dans le halal. Mon père me dira non, ce sont des trucs de blancs.

Imaginez que je lui dise une seule seconde que je veux aller poursuivre mes études à l'étranger. Il dira non pourtant je le veux bien. Mais, je peux aussi passer le concours du barreau. Je veux devenir avocate. Mes parents n'ont jamais compris le pourquoi. Moi, je veux défendre l'indéfendable.

Je discutais tranquillement avec tata Leïla. Kadia était entrain de préparer le repas. Je demande bien comment ça se fait qu'elle vivait ici. Sûrement, elle faisait partie de la famille. D'ailleurs, je me demande pourquoi Karim ne vit pas avec sa mère. Cette maison est tellement grande. Mais, il y avait aussi les gens qui y travaillaient qui l'habitaient d'après ce que j'ai vu. C'est au moment où j'ai pensé à Karim que je le vis entrer dans le salon avec une petite valise.

Il nous salua et embrassa sa mère. Je voyais tellement d'amour dans ses yeux. Cela se voyait qu'il l'aimait et ferait tout pour elle. Puis, il me regarda. Je paniquais, il me perturbe. Je fis semblant de parler avec Kadia.

_Ah enfin tu es là et elle est là. Alors, tu vas lui présenter des excuses en face

Tata Leïla fit un regard à son fils s'attendant qu'il s'exécute.

_ Alma, je suis vraiment désolé pour ce qui s'est passé la semaine passée. Mais, il faut que je te dise ta robe est vraiment jolie pour ne pas dire que tu es très belle comme toujours.

_Barakallah fikoum ! Laisse la tranquille c'est mon invitée.

Tata Leïla avait répondu pour ne pas que je me sente génée. J'avoue qu'il l'avait dit d'une manière très douce.

Le repas fut servie. Je mangeais tranquillement en évitant le regard de Karim. À la maison on mangeait qu'entre femmes. Car, ma grande famille habitait dans le quartier c'est-à-dire mes grand-parents tantes et mes cousins. Nous préparons tous le grand repas. C'était une manière de nous unir tous ensembles. Mais çà nous arrivait aussi de manger seulement entre nous.

Kadia avait assisté à cela quand elle venait pour que mon frère lui explique ses cours. D'ailleurs, je me demande pourquoi ils voient plus. Peut-être le temps. Mon père n'aimait jamais sa visite. Pour elle une femme doit avoir un voile sur la tête. Sinon, il te jugeait direct. Kadia en mettait que lorsqu'elle venait.

Même si le voile est une obligation, cela ne fait pas quelqu'un une mauvaise personne si elle le porte pas. Il fallait juste prier que Allah guide nos sœurs. En tout cas, étant loin d'être parfaite, je juge personne.

Tata Leïla avait une collection de livre islamique. En visitant sa bibliothèque qu'elle m'autorisa, je regardai attentivement les œuvres. Elle avait les même goût littéraires que moi. D'ailleurs, il y'a une lumière qui se dégage en elle. Elle dégage une grande pudeur. Sa maison montrait que la personne qui y vivait était une musulmane pratiquante. Je pris un livre entre mes mains. Il m'avait attirée.

Pour luiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant