Oel Ngati Kameie Lo'ak

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Pdv Lo'ak

Cela fait trois jours que Méanea s'est réveillé. Seulement, elle ne veut voir personne appart ma mère et ma sœur. Et quand ces dernières sortent de la tente, elles refusent de nous dire ce qu'elle a. Apparemment, c'est très sérieux et elle préfère en parler avec elles. Même si je ne peux pas la voir, je sens parfois son regard sur moi. Comme si, d'une manière ou d'une autre, elle me regarde. Je suis avec Neteyam entrain de tenter des figures sur nos ilus quand Kiri arrive:

-Il faut qu'elle parle à tout le monde.

-Qui "elle"?

-Neteyam tu es imbécile ou quoi ? C'est de Méanea que je parle !

-Pardon sœurette, pas besoin de péter un câble à ce point.

-Si justement car c'est grave ce qu'elle a à nous dire.

Kiri lève les yeux au ciel et part. Nous la suivons de près. Arrivé à la tente, elle est au côté de ma mère mais son regard semble vide, sans aucune expression. Tuk arrive vers moi et je la prend dans mes bras. Neteyam lui, va se mettre au côté de mon père. Ma mère prend d'abord la parole.

-Depuis que Méanea est réveillé, elle a des visions. Ces dernières parlent d'une guerre entre les humains et les Na'vi, dans quelques jours. Sur un bateau apparemment, après la mort d'un Tulkun. Tonowari et Ronal sont au courant. Ce soir, vous devrez tous venir avec nous dans leur hutte, surtout vous trois Lo'ak, Neteyam et Kiri.

-Pourquoi moi mère ? Dit Neteyam.

-Car tu es l'aîné, tu dois te tenir au côté de ton père. Lo'ak, tu ne devras pas mentir sur ce que tu as vu. Et surtout, tu devras la défendre coûte que coûte. Kiri, tu resteras avec moi, mais ta présence pourrait rassurer Méanea.

Je me tourne vers Méanea et remarque qu'elle me regarde déjà. Elle me fait un signe de la voir tout à l'heure, près de la rive. Je lui répond d'un pouce en l'air. Ma mère continue de parler puis elle nous laisse seule avec Méanea. Tout le monde s'avance vers elle et la prend dans ses bras. Même Tuk s'accroche très fort à elle. Un sourire s'installe sur les lèvres de Méanea.

-Merci.

-Neteyam, ce n'est pas pour casser l'ambiance, mais tu devrais venir en vadrouille avec nous. Il faut qu'on aille voir les édifices voisins.

On s'éloigne d'elle. Neteyam écoute mon père et part. Mais il passe sa tête dans la tente, un sourire au lèvre.

-Repose toi Méanea et surtout, pas de mouvements brusques. Et ne prend pas les plantes que ma mère te donne, c'est infecte !

-Neteyam ! Elle en a besoin ! Dit Kiri.

-Tait toi fille à maman va !

-Alors toi !

Kiri part à la poursuite de Neteyam. Tous le monde rigole. C'est deux là alors, ce sont les aînés mais on dirait des enfants.
(NDA: Dans ma ff, Kiri est né quelques mois avant Lo'ak)

On entend de loin Neteyam crier "Nan pas mes cheveux ! Ah Kiri pardon, pardon, pardon ! Laisse moi partir ! AHH NON PAS LE NEZ AHHHHH !"

Tuk rigole et moi aussi. Méanea sourit de toute ses dents. On attend notre père les disputer. Kiri est sûrement parti avec maman. Tuk, elle, commence à bailler et se cale dans les bras de Méanea.

-Elle t'adore je crois.

-Cette petite est adorable.

Elle commence à lui caresser les cheveux.

-Et moi je suis quoi ?

-Toi tu es magnifique et on va dire plutôt sexy.

(NDA: Pardon mais je viens de casser une latte de mon lit après avoir écrit ça.. )

Je la regarde dans les yeux. Mais mon regard se baisse vers ses lèvres. Jamais je n'ai eu autant envie de sauter sur quelqu'un pour l'embrasser.

-Mes yeux sont plus haut Lo'ak.

Un sourire se dessine sur ses lèvres et mon regard recroise le sien. Je n'avais jamais remarqué les tâches vertes qu'elle avait dans les yeux. Je m'approche d'elle un peu plus. Elle met sa main sur ma nuque mais son regard regarde autre part. Je lui prend le menton.

-Tu regardes quoi ?

-Ton cou.

-Menteuse.

Je me rapproche encore jusqu'à sentir son souffle chaud qui me chatouille le visage. Elle me regarde encore.

-Je peux ?

-On ne devrait pas devant un enfant.

-Si c'est seulement elle qui te dérange, sache qu'elle dort à point fermer et que de toute façon, je lui dirais de ne rien dire.

-Tu me déstabilise Lo'ak.

Dans cette situation, mon prénom qui sort de sa bouche me donne des frissons. Je m'approche de son oreille.

-Je veux une réponse madame, j'attend.

-Tu l'as connaît déjà.

-Je veux qu'elle sorte de ta bouche.

Elle sourit et cette fois, c'est elle qui vient s'approcher de mon oreille.

-Oui.

Jamais je n'ai autant aimé un "oui" de toute ma vie. J'enlève la distance entre nous et pose mes lèvres sur les siennes. Elle ne me repousse pas, ne refuse pas. Ses lèvres sont douces. Ma main contre sa nuque la caresse tendrement et elle met la sienne dans mes cheveux. J'approfondis le baiser et elle me laisse l'accès à sa bouche. Cette fille est incroyable. J'aimerais l'embrasser toutes les minutes voire secondes. Ça fait des jours que j'attend ce moment, que je n'ai fais que de penser à elle.

L'air nous manque alors on se sépare mais quelques secondes après, elle repose ses lèvres sur les miennes. Merci Eywa. Merci de l'épargner de la mort à chaque fois. Une graine de l'arbre sacré vient se poser entre nous. Elle se défait de mes lèvres et me sourit.

-Merci Lo'ak.

-Je suis pardonné ?

-Ça n'a jamais été ta faute.

Je lui fais un chaste baiser sur les lèvres.

-Eywa nous a choisit.

-Sa t'étonne ? Dis je

-Non, jamais ça ne pourra m'étonner.

Elle prend la graine dans ses mains, puis la laisse s'envoler. Je met ma main sur sa joue.

-Je te vois Méanea.

-Je te vois Lo'ak.

On se sourit et je lui fais un léger bisous. Je la déplace un peu pour me laisser une place derrière elle. Elle cale son dos contre mon torse et je l'enveloppe de mes bras tandis que Tuk repose encore dans les siens. Sa tête vient se mettre contre ma clavicule et elle ferme les yeux. Je lui embrasse le front.

-Je veuille sur toi Méanea, plus personne ne te fera quoique ce soit. Je t'aime.

Elle sourit pour me répondre et tombe dans les bras de Morphée. Moi, je n'arrive pas à trouver le sommeil. Alors je préfère regarder ma sœur et celle que j'aime, dormir profondément.

Kiri rentre avec ma mère et elles nous voient. Elles se sourient juste. Je leur souris en retour. Ma mère s'approche de moi et chuchote.

-Tu l'aimes ?

-Comme un fou.

-Prend soin d'elle Lo'ak, ton père et moi sommes fière de toi.

Elle embrasse le haut de ma tête et celle de Tuk. Puis elle repart avec Kiri à sa suite.

Ne t'en fais pas maman, je la protègerai comme je vous protège. Si cette guerre est vraie, je me battrais.

Pour vous.

Pour elle.

Pour nous.

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Et voilà encore un chapitre qui se boucle. J'espére qu'il vous a plu autant que moi ! J'ai adoré l'écrire ! À la prochaine !