L'on croisait parfois sur les mers, quand le ciel gris
Déversait les pluies chaudes de la nostalgie,
Un navigateur seul sur son voilier, comme un
Empereur privé du royaume qui était sien.
Les vagues ne lui avait pas encor volé
La beauté de sa jeunesse, mais dérobé
La lueur d'innocence de ses traits hâlés
-La mer offre aux marins des vues à regretter.
Docile, il se laissait porter par les flots,
Le vent ignorant ses voiles blanches percées
Par le dur souvenir des îles visitées,
Qu'il avait dû abandonner au fil de l'eau.
Bien qu'abîmé par ses aventures passées,
Il continue d'accoster de nouveaux rivages;
Les côtes nouvelles lui faisant oublier
Ses chères étapes idylliques aux lagons sages.
Comme son vieux navire porté par la houle,
Je vogue entre les îlots de déception,
Ramené dans tes bras sans une exception,
Et je persiste, mais la grande bleue me coule.
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Testament d'un vivant
PoetryReceuil de poèmes plus ou moins courts et plus ou moins beaux, écris entre deux cours ••• Je vous conseille, si vous ne voulez pas tout lire, de commencer plus vers la fin, la qualité des poèmes s'améliore dans le temps. ••• En vous souhaitant une b...
