Les danseurs valsaient gracieusement dans la pièce illuminée. (T/P) s'avança dans la salle de bal de York Shin, vêtue d'une splendide robe pailletée.
Elle chercha sa cible des yeux : c'était un homme petit et gros, auquel elle devait voler une clé USB pour son client.
Après la mort des parrains, la jeune femme avait repris son travail de mercenaire. On lui donnait un ordre de mission, elle l'exécutait, elle était payée. Plutôt simple comme fonctionnement.
Pourtant, (T/P) en voulait à Kuroro d'avoir tué son mentor, un des parrains de la mafia. Kuroro... Comment pouvait-elle en vouloir à cet homme qu'elle avait connu durant son enfance, et qu'elle avait aimé en secret ?
Elle secoua la tête pour se changer les idées.
(T/P) s'avança discrètement vers sa proie, mais à ce moment-là, la musique changea.
Soudain, elle entendit une voix derrière elle :
- Mademoiselle, vous n'avez pas de cavalier ? M'accorderez-vous cette danse ?
Elle se retourna et resta muette d'admiration. Kuroro se tenait devant elle, le visage dissimulé sous un masque sombre. Il portait un costume noir très élégant et une cravate de la même couleur. Son torse musclé était parfaitement moulé par sa chemise. Il semblait irradier sous la lumière des chandeliers.
Affolée, elle se demanda ce qu'il faisait là. Était-il en mission lui aussi ? Où est-ce qu'il la suivait ? Voulait-il ruiner sa carrière de tueuse à gages ?
Prudemment, elle accepta son invitation. Peut-être qu'elle pouvait le forcer à dire ce qui se trame.
Il la fit valser au milieu de la pièce illuminée.
Soudain, il se pencha vers elle. Leurs visages étaient dangereusement proches.
- Tu es très belle T/P, murmura Kuroro dans son oreille.
La jeune femme de figea. Ce n'était donc pas une coïncidence. Malgré son masque, il l'avait reconnue. Que faire ?
- Qu'est-ce que tu fais ici, Kuroro ? répondit-elle brusquement.
- Je m'amuse, voilà tout.
- Réponds-moi ! s'écria-t-elle.
Plusieurs couples de danseurs se retournèrent.
- C'est moi qui pose les questions, ici, fit le chef de la Brigade.
Baissant les yeux, (T/P) vit un couteau dans la main de son cavalier. Une lame empoisonnée...
La jeune femme eut un rire nerveux.
- Voila que tu te venges, maintenant, susurra-t-elle.
Ils reprirent la danse comme si de rien n'était. Une lueur brillait dans les yeux de Kuroro. Pour les regards extérieurs, ils semblaient être le couple parfait, follement amoureux.
(T/P) se demanda si son partenaire ressentait la même chaleur. Cette lueur qu'il avait dans le regard ne mentait pas non ?A moins que tout cela ne soit que pour les apparences, pour mieux se fondre dans la masse et réussir sa mission. Le chef était un pro de l'infiltration, après tout.
- Je dois me procurer la clé USB dans la poche du ministre, lâcha (T/P) en désignant sa cible du menton.
Elle ne pouvait pas lui mentir. Pas à lui. Encore moins avec une dague plaquée contre son estomac.
Kuroro resta silencieux un moment.
- Alors toi aussi, finit-il par dire.
- Moi aussi quoi ?
- Le ministre est ma cible également. Je pense pouvoir revendre les informations de la clé à un bon prix. Je te propose un marché : tu vole la clé, tu me la donnes, et je la copie en deux exemplaires. Un pour toi et un pour moi. Ça te va ?
- Marché conclut, accepta (T/P).
De toute façon, avait-elle le choix ?
Elle se sépara de son cavalier et se faufila entre les danseurs, approchant du buffet. Le ministre discutait avec deux femmes. Elle attrapa un petit four et l'avala, histoire de cacher ses véritables intentions. Elle le frôla ensuite, glissant sa main fine dans la poche de l'homme pour y dérober la clé USB.
Puis, elle marcha en direction du chef et lui passa discrètement l'objet volé. Ce dernier disparut dans les toilettes des hommes, et revint quelques minutes plus tard avec les copies.
Maintenant, il s'agissait de replacer la clé. Les deux voleurs reprirent leur valse, tournoyant vers le ministre.
Le regard de (T/P) s'attarda sur les lèvres de Kuroro. Pourquoi est-ce qu'il l'attirait tant ? Il le vit et se pencha à nouveau.
Il scella un doux baiser sur ses lèvres. Paralysée, la jeune femme garda les yeux grand ouverts.
A cet instant, un grand mouvement de foule se fit.
- Je vous dit qu'un des invités l'a prise ! criait quelqu'un. Il faut fouiller tout le monde !
Le ministre ! (T/P) se mit à trembler de tout son être. Kuroro la tira par le bras et ils plongèrent sous la table du buffet.
Dissimulés par la nappe, personne ne pouvait se douter que les deux voleurs se cachaient là.
-Pourquoi... pourquoi tu m'a embrassée ? s'enquit timidement (T/P).
- Il fallait qu'on ait l'air d'un vrai couple, répondit le chef.
Ces mots lui firent l'effet d'une douche froide. Elle fronça les sourcils. Alors il ne se sentait pas attiré par elle ? Tant mieux. Elle pourrait mieux le haïr ainsi.
- C'est le moment ! s'exclama Kuroro.
Ils jaillirent de dessous la table et coururent vers la sortie. Des coups de feu retentirent à travers le bâtiment.
- Comment le ministre a-t-il découvert que la clé avait été volée ? se demanda (T/P).
- Je ne vois qu'une possibilité, déclara le chef de la Brigade Fantôme. Tu as été trahie par la mafia, et ils cherchent à t'éliminer en t'envoyant dans une mission suicide.
Choquée, la jeune femme ne parvint pas un dire un mot. Son monde s'effondrait. Qu'allait-elle faire si elle ne pouvait plus travailler ?
Kuroro semblait avoir lu dans ses pensées.
- Viens avec moi, proposa-t-il. Rejoins la Brigade. Maintenant que Ûvo est mort, tu peux prendre sa place.
Une voiture surgit devant eux. (T/P) reconnut Nobunaga au volant et Feitan à côté.
Le chef ouvrit la portière du fond.
- Alors que decides-tu, T/P ? Tu montes et tu rejoins la Brigade Fantôme, ou tu restes derrière comme une paria pourchassée par la mafia ?
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Ange déchu (Kuroro x reader)
Fanfiction(T/P) est une jeune femme intrépide qui va croiser la route du tristement célèbre Kuroro, chef de la Brigade Fantôme... Pourtant, il semblerait qu'elle le connaisse déjà. Ennemis puis amants, quels péripéties attendent nos deux voleurs ?