Prologue

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Bonjour !

Voici mes premiers pas sur Wattpad.

Cette histoire, bien que devant être encore corrigée, est terminée et sera publiée dans son intégralité.

Elle ne comporte aucun Trigger Warning particuliers, en dehors de la mort d'un adolescent. Si certains sujets sensibles sont abordés, je préviendrai en début de chapitre.

Je tente l'aventure, en espérant qu'elle vous plaira !

˜˜˜˜

Vivre au 221B, Baker Street signifiait partager sa vie avec Sherlock Holmes. Jonh avait quitté l'endroit lorsque son meilleur ami était mort, et une fois qu'il l'eût suffisamment fait regretter sa supercherie à l'aide de ses poings, réintégré le domicile après la mort de son épouse.

Sherlock était son meilleur ami mais, tout à son deuil, il avait oublié à quel point ce meilleur ami pouvait être insupportable. N'en demeurait pas moins cette vérité : il lui pardonnerait toujours de ruiner ses rencarts et de blesser ceux qui l'entouraient, parce que c'était Sherlock, et qu'il le prenait entier, avec ses défauts et ses qualités.

Ils se préparaient à quitter Londres pour passer une nuit dans une maison de Cheltenham afin d'élucider une affaire toute à fait prometteuse lorsque Sherlock s'immobilisa au son des pas dans les escaliers. A la mine renfrogné qui survint aussitôt, John devina que Mycroft Holmes pénétrerait dans l'appartement quelques secondes plus tard.

Assis sur le canapé, John se leva par politesse avant de constater qu'il avait cru que l'atmosphère devenait glaciale lorsque les deux frères se trouvaient dans la même pièce. Il s'était trompé. Elle devenait ordinairement fraîche. Là, ils se trouvaient en Arctique. Mycroft s'appuyait plus que nécessaire sur son parapluie, son costume tiré à quatre épingles parfaitement en place, certes, mais avec un tel regard qu'il paraissait être devenu un autre homme. Sitôt que Sherlock identifia ses éléments, il devint rigide et toute trace d'émotion disparut de son visage. Ses prunelles argentées, qui divaguaient lorsqu'il se retranchait dans son palais mental, ou brillaient d'excitations face à une scène de crime, devinrent simplement vides. Neutres. Pires que celles d'une poupée de film d'horreur.

— Non, déclara-t-il.

Un simple statut, sans émotions.

— Nous avons besoin de toi, Sherlock.

John décida de réagir très rapidement. L'humanité et la chaleur qu'avait su acquérir son ami au fil des ans paraissait soudainement un lointain souvenir.

— Si vous venez en tant que client, vous devez vous plier aux règles, Mycroft.

Semblant se souvenir de sa présence, le Détective esquissa un sourire.

— Si c'est encore un des enfants de la famille royale qu'il faut soustraire aux regards et à la curiosité, débrouillez-vous sans mon expertise. Il me semblait que tu avais un protocole pour tout ? Un simple imprévu, et vous voilà en déroute !

La tempête faisait rage dans les yeux de Mycroft, mais elle n'était pas due à son frère. Il avait peur, compris John, et c'était incroyable parce que Sherlock ne semblait pas l'avoir remarqué. Il n'en jouait pas, ne se concentrait pas, refusant l'enquête avant même de l'avoir entendue.

— Sherlock, tenta-t-il.

— Nous avons une évasion, coupa Mycroft.

— Encore ? se moqua allègrement son cadet. La troisième sous ta juridiction, et la troisième dans toute l'Histoire de la Grande Bretagne ! Tu fatigues, cher frère.

Of Squibs and StonesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant