Promesses d'avenir

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Bonjour à tout-es ! Je m'excuse pour l'irrégularité des publications ces dernières semaines. Enfin, le nouveau chapitre, est là, et je crois que son titre dit tout. J'espère que vous passerez un bon moment ! 

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Manoir Holmes, 1987

Eton était parfait pour Sherlock. Le garçon portait désormais, même en vacances, un pantalon de costume et une chemise, bien qu'il dédaigne la cravate réglementaire de l'uniforme. Du haut de ses quatorze ans, on lui avait proposé de passer les A-Levels de Chimie et Physique l'année suivante, ce qu'il avait trouvé particulièrement scandalisant.

— Je pourrais les passer aujourd'hui et obtenir la note maximale !

Ce qui, dut concéder Mycroft, était parfaitement exact. Son frère passait tout son temps libre à faire diverses expériences auxquelles lui-même ne comprenait rien, et le plus jeune le savait parfaitement, l'observant avec un sourire supérieur. L'aîné décida de ne rien en faire. Il était tout à fait sain que Sherlock se sente valorisé par ce que des sorciers ne pourraient, à ses yeux, jamais comprendre, et c'était exactement là-dessus qu'il avait joué pour forcer son cadet à intégrer le monde moldu.

Zéphyr Selwyn vivait chez eux pendant les vacances. Les moments où il se consacrait à la théorie magique, Sherlock s'enfermait dans sa chambre à un point qui inquiéta Mycroft. Le point culminant survint lorsqu'il refusa de les suivre au Chemin de Traverse pour acheter les fournitures pour Poudlard.

— Ennuyeux, jugea-t-il.

— Sherlock, tu n'as jamais aimé un endroit plus que le Chemin de Traverse.

— Faux, mon cher frère. Le ruisseau qui coule au bord de notre domaine a ma préférence.

— Très bien, en dehors de ce ruisseau...

— Je connais par cœur cette pathétique excuse pour un Centre Commercial qui n'a jamais évolué depuis ma naissance, coupa l'adolescent. Avec Pré-Au-Lard, nous comptons un total de deux endroits magiques à visiter en Angleterre.

Sa suffisance faillit faire sortir Mycrfot de ses gonds.

— Ainsi, les moldus seraient supérieurs aux sorciers ? Tu te contredis aisément, Sherlock.

Il reçut un visage dénué d'émotion qui lui rappela à quel point son cadet était têtu, car il devait être le seul Cracmol ayant jamais réussi l'exploit d'exceller en une branche de magie, et pas la moindre. Celle de l'esprit.

— Le monde des sorciers m'est fermé à jamais. Tu voulais que je cesse de m'apitoyer sur mon sort, c'est chose faite. Mais n'attends pas de moi que j'aille dans un endroit me rappelant sans cesse que ce qui m'était le plus cher m'a été arraché. Je ne vois plus rien d'intéressant sur le Chemin de Traverse, puisque je ne peux interagir avec.

Ainsi, Sherlock se coupa du monde magique et de ce qui était pour lui une cause de souffrance.

— Tu ne devrais pas laisser cela t'affecter, lui reprocha son aîné. Tu pourrais obtenir le meilleur des deux mondes, et par sentimentalisme, tu n'en fais rien. Tes émotions sont ton plus grand défaut, et te sont inutiles. T'en protéger serait une excellente idée.

— Par malchance, je suis un Cracmol, et toi non. Sans doute aurais-tu tiré meilleur parti de la situation, mais tu devras te contenter d'une carrière politique sorcière, cher frère. Le palais de la Reine t'es inaccessible.

— Buckingham Palace, corrigea Mycroft avec lassitude.

Sherlock ne répondit rien.

Ce fut également l'été où, à défaut de pouvoir acquérir de nouvelles compétences en Runes, Divination, Arithmancie ou Soin aux Créatures Magiques, il décida de maîtriser le violon. Leurs parents lui trouvèrent un professeur particulier et achetèrent un instrument particulièrement onéreux, pour lequel Sherlock se montra ingrat.

Of Squibs and StonesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant