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— Derek, pourquoi tu n'aimes pas mon papa ?

Je suis devenu une statue de pierre et j'attends impatiemment que le loup de naissance réponde à mon fils, après tout, moi aussi je veux savoir pourquoi. Aux dernières nouvelles, c'est moi qui suis censé le détester jusqu'à ce que sa carcasse de loup-garou rende l'âme. Alors que j'entends Derek inspirer profondément, mon téléphone se met à sonner. Mince.

Je m'éloigne de la porte, puis de l'escalier et prends l'appel.

— Papa ? Qu'est-ce qu'il y a ?

— Stiles, j'ai une mauvaise nouvelle, il faut que tu viennes à la maison, out de suite.

— Papa tu m'inquiète... Dis-moi ce qu'il ne va pas !

— Crystale est malade... comme Ashton.

Sous l'émotion de la nouvelle, je laisse tomber mon téléphone sur le sol. Je vois que Derek s'approche de moi alors que je cherche où j'avais fichu mes clés de voiture. Je suis revenue avec la Jeep ce soir. Ma fille allait bien tout à l'heure. Pourquoi maintenant elle est malade ? Pourquoi ça nous arrive à nous ? Je mets enfin la main sur ces maudites clés lorsque Derek se met devant moi.

— Dégage Hale ce n'est pas le moment ! Il faut que je parte, Crystale est malade !

-Stiles... Je voulais juste te dire que j'allais prendre le volant. Tu n'es pas en état de conduire. Vas chercher Ashton, apparemment ce n'est pas contagieux donc autant mieux les réunir.

Je pars donc chercher mon petit bonhomme qui est tout endormi. Il se frotte les yeux avant de s'accrocher à mon cou. Je descends rapidement puis sors avant de constater que Derek a déjà mis le contact sur ma voiture. C'est étonnant qu'il n'ait pas voulu prendre la sienne.

Le trajet me parait durer une éternité, alors qu'en vérité, il ne dure que cinq minutes. Derek est inquiet, ça peut se voir et surtout se sentir à des kilomètres à la ronde. Il se gare rapidement devant chez mon père et prends Ashton dans ses bras. Nous entrons dans la maison et pour ma part, je cherche immédiatement ma fille du regard.

Je la trouve une demi-seconde plus tard, couchée sur Scott qui essaie de la faire rire et je constate immédiatement que son état est bien plus sévère que celui de mon fils.

— Mon bébé, c'est papa, viens.

Crystale se réfugie doucement dans mes bras. Je sens qu'elle est faible et je sens les larmes me monter aux yeux juste à la pensée de les perdre.

— Stiles, ça va aller. Tu verras. Me rassure mon père.

— Comment veux-tu que ça aille ? Mes enfants tombent malades les uns après les autres et nous ne savons même pas pourquoi ! D'ailleurs, depuis quand les loups-garous tombent malades ! Je vous pensais immunisés ou une connerie dans le genre ! Rah, ça m'énerve aussi, on est une dizaine et il n'y en a pas un seul qui sait ce qu'est cette chose ! On passe nos réunions de meute à se regarder en chien de faïence. Et pendant ce temps-là ce truc s'attaque à des enfants ! Des enfants bordel ! Vous vous rendez compte !

Cette fois les larmes m'échappent. La pression est trop forte. Je prends Ashton et Crystale et monte à l'étage pour voir mon autre petit bonhomme dormir. Je pousse la porte puis m'installe sur le lit avec mes enfants. Lorsqu'ils s'endorment, je me laisse aller, pleurant comme lorsque j'avais cinq ans et que ma mère venait de mourir. Je pleure comme le petit garçon que je suis encore au fond de moi.

C'est une main me caressant les cheveux qui me réveille. J'ouvre un œil, puis l'autre et vois Scott qui se tient à côté de moi, me souriant brièvement. Je me redresse et lui souris à mon tour.

— Scott. Depuis combien de temps me regardes-tu dormir une espèce de psychopathe.

— Ça doit fait quinze minutes à peu près. Comment te sens-tu ?

— Bien. Je vais bien.

Je réfléchis un peu et me lance. Je suis prêt.

— Scott, hier tu m'as dit que lorsque je serais prêt, je pourrais te parler de la raison de mon départ. Je vais te le dire.

UN AN PLUS TÔT

Une soirée chez Lydia, c'est l'évènement à ne pas manquer. C'est comme ça que je me suis retrouvé sur le canapé à regarder les loups boire de l'alcool mélangé à de l'aconit. Isaac et Scott rient aux éclats en se chatouillant tandis que Jackson est en pleine discussion avec son doigt. Oui je sais, ça casse le mythe du beau gosse intelligent hein ? Allison aussi n'est clairement pas dans son état normal et Lydia, elle ne boit pas.

Puis il y a Derek. Le grand méchant loup asocial qui surveille la bande d'adolescents avec son regard méfiant. Je me lève de mon canapé et m'installe sur la chaise à côté de lui. Il me fixe durant de longues secondes. Bizarrement, son regard a changé. Habituellement quoi que je fasse et quoi que je dise il me regarde avec cet air qui voulait dire « Je vais t'égorger... avec mes crocs » mais à cet instant-là, il a presque un air de bienveillance et de compassion envers moi.

Je passe la main sur mon visage avant de prendre la parole.

— Qu'est-ce qu'il y a Derek ? Pourquoi tu me regardes comme ça ? C'est presque plus flippant que quand tu me menaces. Enfin tu ne me fais pas peur quand tu me menaces hein, mais là si un peu quand même. C'est comme quand Isaac est optimiste, c'est tellement rare que lorsqu'il le fait, j'ai l'impression qu'il est possédé. Peut-être que tu es possédé !

— Je ne suis pas possédé Stiles. C'est...

— C'est exactement ce que dirait une personne possédée ! J'ai vu les épisodes de Supernatural ! Un démon ne dira jamais...

-STILES ! J'étais seulement en train de réfléchir.

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