IIX.

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Le son de l'appel à la prière, me fais réveiller en sursaut. Avant j'étais loin des minarets où sont proclamé les heures de la prière. Mais maintenant j'en ai un juste à côté de ma fenêtre. Sympa, la sonorité.

Je me lève alors, et pars en direction de la cuisine. Étant donner que c'est la première prière de la journée, le lever du soleil, rares sont les personnes qu'on peut voir dans les couloirs du Palais. Je me sers un verre d'eau, puis m'installe au bord de la fenêtre pour observer les personnes qui partent pour la mosquée.

Ça fait un bon bout de temps que j'ai plus posé mon front au sol. La raison? Vous n'avez pas à la connaître. Enfin, pas pour le moment. Ma soeur m'aurait tiré par les oreilles si elle m'aurait vu comme ça. C'était elle qui me poussait à me lever et d'aller prier. Maintenant personne n'est là.

Je descends rapidement de la fenêtre et va me préparer pour commencer une autre journée de travail.

[...]

- La Bonne à rien ! S'exclama-t-on.

- Qu'y a-t-il ? Dis-je en rejoignant la gouvernante.

- On a besoin de quelqu'un dans le hamam[*Salle de bain.]

- D'accord et c'est où ?

- À côté de la chambre de la princesse enfin! Dit-elle agacée.

Mais bien sûr, comment ne pas y avoir penser. Suis-je bête, je suis née ici et j'ai grandis dans ces couloirs. Sarcasme quand tu nous tiens.

Bon, je peux trouver cette pièce. Nan mais n'empêche, ils auraient pu installer des panneaux pour nous aider. Ils peuvent se le permettre non ?

Les chambres sont au dernier étage, donc logiquement le hamam devrait y être. Je me secoue et grimpe rapidement les escaliers. Je longe les longs couloirs puis au fin fond d'un couloir une vieille porte me fais face. Je savais pertinemment que le hamam n'était pas derrière cette porte. Mais bizarrement j'étais attirée. C'était risquée d'y aller et d'ouvrir cette porte. Quelqu'un risquerait de me voir et toute ma supercherie sera mise à l'eau. Je résiste à ma curiosité et me concentre sur le hamam.

J'ouvre les dizaines de portes qui se succèdent mais sans succès ce ne sont que des chambres vides de présences. J'empoigne une nouvelle porte espérant que celle-ci soit bonne. Mais surprise, je tombe sur tout autres choses.

Le Prince torse-nu qui a du se retourner au bruit de la porte. Je fis les gros yeux et referma rapidement la porte. Honteuse,  je repris rapidement mon souffle en essayant de faire s'en aller le rouge qui me montait aux joues.

La porte se rouvrit laissant sortir le Prince habillait, heureusement. Je baissa instinctivement la tête, tellement je suis gênée. 

- Excusez-moi... lâchais-je la gêne au cou.

Je l'entendis rire, un rire enfantin qui sortait des profondeurs de sa gorge. Si je ne savais pas qui c'était, j'aurais bien cru qu'un enfant se tenait face à moi. Je releva la tête, et je fis un petit sourire en coin.

- C'est rien, me répondit-il enfin, tu cherchais quoi ? Me questionna-t-il.

- Hein ? Répondis-je encore perdue.

- Tu cherchais quelle pièce, parce que je suis sûre que tu ne cherchais pas à me voir torse-nu, si ? Me dit-il en me charriant.

J'étais un peu désemparé. Un peu ?!  Bon j'étais complètement désemparé face à lui. Je ne sais ce qu'il m'a fait mais j'avais l'impression de perdre tout contrôle. Je secoua ma tête, ce n'étais pas le moment d'examiner mes états d'âmes. 

Le Prince et La VoleuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant