Chapitre 3

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- Je t'écoute Rémi.

Je prends une grande inspiration.

Dring dring

Je regarde mon téléphone, mon père appelle. Je soupire.

- Je reviens.

Je vais dans la cuisine, décroche et parle doucement.

- Allô ?

- Emiii ?

- Oui c'est moi papa, t'es où ?

- Comme hab.

- J'arrive.

Je raccroche. Maintenant qu'il a plus de voiture, il est obligé de m'appeler pour que je le ramène, ça évitera d'autres accidents... Il pourrait rentrer à pied mais c'est dangereux pour lui puis il doit pas être en assez bon état pour en être capable. Je retourne dans le salon.

- Je dois y aller Vincent...

- Déjà ?

- Ouais.

- Dommage, j'aimais bien ta compagnie.

- Je reviendrai si tu veux. Tu as un téléphone sinon ?

- Ouais, tiens.

Il me le tend. Il y a pas de mot de passe donc je le déverrouille sans soucis. Je vais dans ses contacts, en crée un nouveau et y ajoute mon numéro.

- Voilà ! Tu pourras m'appeler quand tu veux. T'auras juste à demander à Siri d'appeler "Chevalier Servant".

- Chevalier Servant ?

- Ouais ! Si tu préfère, je peux mettre Rémi.

- Non, ça me va. Dit-il en me souriant.

Il est adorable. Et dire que mon père a gâché sa vie... Je lui rend son téléphone

- A bientôt

- A bientôt mon Chevalier

Je lui fais un petit câlin et pars. Je descends rapidement de l'immeuble, monte dans ma voiture, m'attache évidemment puis roule vers un parc. Je ne saurai expliquer comment mais mon père se retrouve toujours là-bas après avoir bu. Une chance qu'on soit vendredi et que les enfants aient cours !

J'arrive et me gare. Je descends puis j'appelle mon père tout en le cherchant du regard. Il répond pas, ça aurait été trop simple sinon. Je continue mes recherches jusqu'à ce que je le trouve, assis à côté d'un buisson fleuri, en train de parler aux abeilles.

- On y va p'pa.

- Chuuuut, e parle avé les coupines.

Je soupire. Je le prends par le bras et l'entraîne avec moi.

- Hééééééééééé

- Y'a pas de "hé". J'en peux plus de toi. Ca fait longtemps que tu me pourris la vie mais je dis rien. Par contre, je ne supporte pas que tu pourrisses la vie des autres ! T'as détruit une vie il y a trois semaines et tu t'en fous, c'est inacceptable !

- Rooooooooooh.

- Quand t'auras décuvé, on va devoir parler tous les deux. Je te le dis maintenant même si tu t'en souviendras pas mais soit tu te dénonces, soit je te livre aux flics. Je te le redirai quand tu seras plus sobre puisqu'entièrement sobre c'est impossible.

On arrive à la voiture. Je le fais monter derrière et l'attache. Quant à moi, je monte à l'avant, m'attache puis démarre. Je roule jusqu'à chez nous. Une fois arrivés, je descends et le descends. Après avoir fermé la voiture, j'aide le padre à rentrer dans la maison. Je le guide jusqu'à son lit.

L'amour est aveugleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant