Chapitre 18

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Andrea


- Pardon Gabrielle. Je me suis laissé emporter.

Je regrette immédiatement mes paroles.

J'ai été dur avec elle.

Elle a raison, je ne peux pas faire comme si je ne l'avais pas détruite.

Comme si rien ne s'était passé.

J'ai merdé.

Et je ne m'excuserais jamais assez pour tout ce que je lui ai fait subir.

Mais je ne peux pas m'empêcher d'avoir un avenir à cause de mon passé.

- Gaby.

Elle soupire en me regardant droit dans les yeux.

Merde...

Son regard s'intensifie, sa respiration s'alourdit.

Merde, merde, merde !

Elle maintient le contact visuel, ma respiration devient saccadée aussi.

Et c'est là qu'elle fait l'erreur.

Elle regarde mes lèvres et son regard s'y accroche.

Putain de merde !

Pas là, pas en pleine rue.

Son regard me supplie.

Elle souffle : "la voiture".

Je lui attrape la main et nous courrons au parking où je me suis garé.

Notre course est effrénée, propulsés par l'adrénaline dans nos veines.

J'ai conscience qu'elle mérite mieux qu'une voiture ou que le coin sombre d'un  parking, mais là je ne peux pas.

Arrivés, je lui ouvre la porte arrière, elle couche les sièges pendant que je descends la braguette de mon pantalon.

J'installe le plaid rose qu'Amalia garde toujours dans la voiture au cas-où elle aurait froid, et à ce moment-là, je remercie ma sœur d'être frileuse.

Gabrielle retire sa veste qu'elle jette à l'avant.

Je l'imite.

Je la rejoins à l'intérieur et claque la portière derrière moi avant de nous enfermer à clé.

Elle fait passer son pull au dessus de sa tête, laissant apparaitre un soutien gorge chair en dentelle, sa poitrine menaçant de déborder.

Mon pantalon se fait soudain bien étroit.

Elle déboutonne son jean et essaye empressement de le retirer.

Elle s'énerve vite, n'arrivant pas à l'enlever.

- Laisse-moi faire princesse.

- Dépêche-toi...

Sa voix suave et pleine de désir me fait vibrer.

- Je ne m'apprête pas à être tendre avec toi ma douce, lui dis-je en lui retirant ses petites bottines afin de mieux la débarrasser de son bas.

- Peu importe, j'en ai trop envie.

- Je sais ma douce, je sais. J'aimerai être plus doux avec toi mais je vais avoir du mal à me retenir. Trop de temps a passé depuis que je t'ai touchée pour la dernière fois.

- Pas grave. Pourvu que tu te dépêches avant que la raison ne prenne la relève.

- Je n'ai pas envie que tu regrettes Gaby.

Les démons couronnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant