Les démons couronnés

Chapitre 6

Lucas

- Je suis si triste...pourquoi es-tu si méchante avec moi ?

Il est comme ça depuis maintenant trois heures.

Quand on est arrivés à la maison, Elia était là. Je l'avais appelé dans la voiture.

Il répond toujours pour les urgences familiales.

Il s'est occupé d'aller coucher Amalia après l'avoir mise en pyjama.

Diana s'est réveillée alors il a fallu aller la recoucher. Elia s'en est occupé aussi.

Andrea hallucine complètement, il n'arrête pas de parler de Gabrielle, de Rose, de Camélia et d'autres personnes tout en constatant des déformations de l'espace.

- Oh un petit mouton tout bleu...

Etant donné que je ne sais pas ce qu'elle lui a injecté, je ne peux rien faire. Et je ne peux pas non plus deviner la durée des effets.

- Andrea ?

- Est-c'que c'est possible de boire des arc-en-ciel ? Parce que j'ai soif et que y'en a un juste devant moi.

- Andrea ?

- Je pense que s'il n'y avait que des Camélia sur terre, le monde se porterait beaucoup mieux.

- Andrea ?

- Oh une crotte flottante !

Peine perdue.

- Comment il va ?

Elia me rejoint dans la chambre de mon frère, il s'assoit au bord du lit pour prendre sa main et murmurer doucement :

- Andrea ? Andrea ?

- Je crois que je vais vomir...

-Ok je vois. Depuis combien de temps est-il dans cet état ?

- Plus de trois heures.

- Et tu ne sais pas ce qu'on lui a injecté ?

- Non. Il était juste parti dans une boîte sécurisée avec Amalia. Puis il m'a appelé pour que je vienne les chercher. Il avait l'air pressé. Puis j'ai dû attendre au moins dix minutes dehors le temps qu'ils arrivent. Je n'avais pas le droit d'entrer étant donné que je n'étais pas invité. Mais j'aurais forcé avec mon titre s'ils n'étaient pas sorti après encore cinq minutes.

- Je vois. Tu sais qui lui a fait ça ?

- Oui. Il me l'a dit.

- Et ?

- Je ne pense pas que ce soir une information très importante.

- Ok.

C'est ça que j'aime chez mon cousin, il ne pose pas de questions. Quand on lui dit non, c'est non.

Du haut de ses dix-neuf ans il a déjà beaucoup d'expérience de la vie.

Mais ce n'est pas le moment de vous en parler.

- Elia.

- Oui.

- Tu veux bien m'apporter mon téléphone s'il te plaît ?

- Bien sûr, je te l'apporte.

Il se lève et quitte la pièce. Il ne me reste qu'une seule chose à faire malheureusement. La solution de secours. J'ai déjà dû l'utiliser une fois. Pourquoi pas deux ?

Mon cousin revient et me tend l'engin.

- Je serai dans le salon si tu as besoin de quoi que ce soit.

- Ok, merci Elia.