Chapitre 19

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Adriano


Merde, merde, merde.

Putain de merde !

Fait chier.

Ok.

Ça va aller Adri.

Respire.

Tu gères.

Tout va bien se passer.

Tu as l'habitude.

Tu sais quoi faire.

Ne t'inquiètes pas.

Respires.

Inspires.

Expires.

Inspires.

Expires.

C'est bien.

Encore.

Inspires.

Expires.

Inspires.

Souffles.

Ta sœur a besoin de toi.

Reprends-toi petit.

Gabrielle a besoin de toi.

Toi tu n'as besoin de personne mais elle, elle a besoin de toi.

Alors bouges.

Réfléchis.

Respires.

Ça va aller.

- Gaby ?

Après s'être effondrée face à Roméo, Andrea a ramené les garçons à la maison où zia les a récupéré.

J'ai reçu son texto il y a vingt minutes.

Ma sœur est allongée sur le canapé de l'appart de Vitoria, endormie.

- Gaby ?

J'essaye de la secouer gentiment pour la réveiller.

- Laisses-la trésor. Elle a besoin de sommeil.

- Je ne sais pas. Ça fait quatre ans qu'elle se mure dans le silence. La mort d'Esteban n'a pas aidé, et celle de Rose un an après non plus. Mais les garçons ont raison. Si on en parlait tous ensemble ça pourrait tellement arranger les choses. Juste si elle nous laissait une chance de comprendre...

- Je sais mon cœur.

- Je l'aime très fort tu le sais ça ?

- Oui.

- Je ferai tout pour elle. Tout. Si seulement elle pouvait se confier à moi. Ma sœur me manque. J'en ai déjà perdu une, pour de vrai. Je ne veux pas la perdre. Elle n'est plus la même depuis Andrea, et encore moins avec les évènements des deux dernières années. Elle voulait l'épouser ce garçon tu sais ? C'était la première fois qu'elle comptait vraiment s'opposer à nos parents. Elle l'aimait vraiment. Plus que tout. Quand il est parti... Elle a fait une TS. Ça laisse des séquelles. Aux témoins comme à la victime.

- Attends. Tu ne m'as jamais parlé de ça. Tu veux bien qu'on aille en discuter dans la chambre ?

Je me relève, caressant les cheveux de ma sœur.

Je dépose un baiser sur sa joue avant de suivre ma bien aimée dans le couloir.

Arrivés dans la chambre, Vitoria referme la porte derrière nous.

- Expliques-moi tout mon ange.

- Et bien. Esteban. Garcia. C'est comme ça qu'il s'appelait.

- Je sais, tu m'avais déjà parlé de tout ça, de lui et de leur histoire.

Les démons couronnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant