Chapitre 12

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Andrea


Je la regarde repartir dans sa Mercedes rouge contre laquelle la lune se reflète.

Esteban Garcia ?

Qui peut-il bien être ?

Mon téléphone sonne.

Je décroche, espérant que ce soit elle.

- Oui ?

- Andrea ?

- Oh. Bonsoir maman.

- Bonsoir mon chéri. Tu vas bien ?

Comme si ça l'intéressait.

- Super et toi ?

- Et bien écoute, je suis ravie d'apprendre que ta fiancée et toi vous entendez mieux.

- Oh oui, nous avons brisé la glace.

Tu parles...

- Je suis fière de toi mon fils !  Tu feras un merveilleux roi de Sicile.

- Pas autant que Lucas de Sardaigne.

- Je suis sûre que si. J'ai confiance en toi.

- Merci maman.

- Alors, avez-vous déjà couché ensemble ?

- MAMAN !!!!!

- Qu'y a-t-il ?

- Ce n'est pas une question à poser enfin !

- Oh ne fais pas ton pudique !

- Je sais à quel point tu désires avoir des petits enfants mais tout d'abord, non nous n'avons pas couché ensemble, et puis si on jour nous décidons d'en avoir, ce sera parce que Gaby se sentira prête.

- Quel fiancé attentionné tu es.

Quelle faux-cul...

- Et tes soeurs, comment vont-elles ?

- Super bien aussi. Vous leur manquez.

- Owwwwww. Elles nous manquent aussi.

C'est ça oui...

- Bon et bien, tu leur feras un bisous de notre part.

- Oui, promis. Embrasse papa de ma part.

- Oh tu sais, il n'est pas souvent à la maison ces derniers temps.

- Pas grave. Bisous maman.

- Bisous mon chéri, prends bien soin de tes sœurs et de ta fiancée.

- Bien sûr maman. Bonne nuit.

- Bonne nuit mon fils.

Je raccroche.

Elle est comme ça ma mère. Intrusive, insistante, et détestable.

Elle n'a d'yeux que pour mes sœurs, Gabrielle, et moi de temps en temps.

En revanche, Lucas est toujours trop faible, pas assez intelligent, trop peu démonstratif, pas assez souriant...

Je n'ai jamais compris pourquoi elle le dénigrait autant. Il est son fils au même titre que moi.

Mais non. Elle l'estime autant que sa manucureuse.

Je n'ai jamais vraiment apprécié ma mère.

Elle ne m'a jamais aidé quand j'en avais besoin.

Quand j'ai rompu avec Gabrielle, quand j'ai plongé dans l'alcool, dans la drogue, dans la nicotine, dans la dépression.

Les démons couronnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant