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Pdv Kiri

Je fais glisser mes doigt sur ses bras pour l'aider à s'endormir.
Mon geste s'arrête quand je sens du tissus. Comment j'ai fait pour ne pas m'en rendre compte avant. L'excitation peut être.
Il a des bandages sur son bras gauche.

- Kats ?
- Humm...

Il s'endort déjà.

- C'est quoi ces bandages ?

J'entends son souffle ce couper et son corps sursauter.

- C'est rien... c'est l'escalade.
- Hein ? Je les ai pas vu ce matin. Pourtant j'était là.
- C'est rien t'occupe... dors et tait toi.

Il parle vite. Il me cache quelques chose. Je veux bien être gentil mais la je m'inquiète vraiment.
Je me relève et le tourne vers moi.

- Montre moi tes bras.
- Quoi ?
- Enlève les bandes.
- Non, t'occupe, je suis fatigué.
- Et moi je m'inquiète alors si tu tien à moi, enlève ça !

Il ne répond pas. Ne bouge pas.

- Très bien.

Je sors du lit et récupère un sweat.

- Qu'est ce que tu fais ?
- Je sors.
- Quoi ?

Je me rapproche de la porte.

- Attend ! .... OK ! OK... je vais te montrer... mais, s'il te plaît, t'affole pas.

J'ai peur.
Peur de comprendre.
Peur d'avoir déjà compris.
Je met un temps avant de me retourner et de me poser devant lui.
Le regard fuyant, il retire doucement les bandes. Les couche intérieur sont tâché de rouge.
Je sens déjà des larmes monté. Une boule au ventre.
Non.
Pas ça...

Il les enlèvent entièrement.
J'ai envie de vomir.
Je me retien en mettant une main devant ma bouche et m'assois sur le lit. Je respire doucement, autant que je le peut. Mes yeux n'arrive pas à ce détaché de ses bras.
Je sors de ma transe et sors de la pièce. Je revien deux minutes plus tard avec de la crème et des nouveau bandages. Il ne bouge pas et me laisse faire.

A peine ai-je fini d'attacher la bande que j'attrape les mains de Katsuki et les sers fort.

- Pourquoi ?
- ... Je...
- Pourquoi ? Et pas d'excuse, de détour ou "c'est rien, ça va". La vérité.
- ...
- ...
- Je ne sais pas.
- ... D'accord... alors je vais deviné. Hoche la tête quand ça te concerne.
- OK...

J'inspire un grand coup pour remettre mes idées au clair.

- Les malaises du à ton surmenage.

Il hoche la tête. Les morceaux s'assemblent.

- L'impression d'être faible ?

Il hoche la tête.

- Le fait que les profs soit au courant.
- J'ai une sensation trop bizarre qui me fait mal et ça m'énerve. C'est une douleur que je ne voit pas.
- Alors tu t'es dit que si tu l'as voyait, elle guérira plus vite ?
- Peut être bien...

Je soupire.
Ça me rappel quelque chose. Ou plutôt quelqu'un, il y a longtemps.

- Kats...
- Et aussi cet impression de ne rien mérité. Ni ma place de héro, ni l'amitié des autres idiot ou du nerd... ni... ni toi.

Ça voix se brise dans ces dernières paroles.
Je pose ma mains sur sa joue et essuie ses larmes qui commence à lui échapper malgré lui.

- Kats... Je conprend que tu sois perdu et que c'est dur... mais crois moi, ce que tu fais là n'est pas une solution.
- Comment tu peut le savoir. Toi t'es fort, optimiste et virile... tout ce que je ne serait jamais.

Je sens un pincement au cœur. Si il savait.
Je lui monte mon bras avec un sourire rassurant.

- Tu vois cette cicatrice là ?
- Ouais...
- Au collège j'ai eu une période où tout ce que je faisais, tout ce que je voyais n'avait plus aucun sens. Je me sentait vide mais j'avais mal aussi. J'ai volontairement désactivé mon alter et j'ai coupé trop profond.
- Kiri... désolé je...
- Elle ne partira pas, mais elle me rappel l'erreur que j'ai fait et surtout, elle me rappel que j'ai réussi à surmonté tout ça.
- Comment ?
- Grâce aux gens bienveillant qui m'entourent comme Mina. Grâce à un travail sur moi même qui m'a fait prendre conscience que je ne serait peut être jamais parfait... mais que ce n'est pas si grave.

Katsuki laisse tombé sa tête sur mon épaule et... laisse également sortir sa douleur. Il pleure pendant une bonne dizaine de minutes. Ca me brise le cœur de le voir comme ça mais je suis content de l'avoir fait parler.

- Je suis désolé de ne pas avoir remarqué plus tôt ce que tu faisais.
- Tkt... snif... c'est pas ta faute.

Maintenant, je ferais plus attention. Je le soutiendrais deux fois plus. Non. Dix fois plus. Je prendrais soin de lui.
Sa respiration ralentis et prend un rythme plus calme. Je l'allonge et remet la couverture sur nous avant de m'endormir à mon tour.

Pdv kats

Le réveil me tire de mes songes. Je ne rêve pas vraiment de toute façons. Je bouge doucement pour ne pas le réveiller et éteint rapidement le réveil. Ce n'est pas parce qu'on est en vacance qu'on doit se laisser aller.
Je me décale, récupère mon bras calé sous la tête d'horties et sors du lit pour rejoindre mon bureau. Un ver d'eau et je suis d'attaque.
Mais, d'attaque à quoi ?
Je ne sais pas par quoi commencer.
Je me surprend à gratter les bandages.
Merde.
Il ne faut pas que j'y pense.
Putain.
J'ai envie de recommencer maintenant.
Non. Je dois pas.
Pour Kiri, je ne dois pas.

Finalement je ne trouve rien à faire et vais massoir sur le lit.
Je passe ma main sur ma joue. Aussitôt il attrape mon bras et me fais tomber sur lui.
Sa voix est faible et délicate, un peu rauque, une voix de matin que j'aimerais entendre tout les jours.

- Repose toi encore avec moi.

J'arrive pas à savoir si il dort ou pas mais il semblerais que je n'ai pas trop le choix. Mine de rien, il a une sacrée poigne.

Je plisse les yeux à cause du soleil. Une douce chaleur passe par la fenêtre. J'ai pas envie de bouger.
Je me tourne et cherche Eiji les yeux fermés. Ma main se pose sur son torse. Il bouge un peu. J'entoure ça taille et le rapproche de moi.

- Bonjour Katsuki.
- Salut...
- Bien dormis ?
- Quel heure ?
- 10h
- Tu vas raté le petit déj.
- C'est toi mon p'tit déj.

Crétin... il me fait rougir des le matin.

- Je suis pas un casse croûte.
- Pourtant t'es à croquer
- Ta gueule...
- Ah bas voilà, je te trouvais bien calme.
- J'ai toujours été calme espèce de bouffon

Il rit.
J'adore son rire.
Il est contagieux, je ne peux pas m'empêcher de sourire.

Jusqu'au Bout Du MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant