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On rejoin l'internat après une dizaine de minutes. Automatiquement, enfin, plutôt par habitude, il me suis dans ma chambre. Il s'assoit sur mon lit et regarde son téléphone. J'en profite pour aller prendre une douche. En sortant, je récupère mon pyjama et laisse la place à Katsuki. Il ferme la porte, sans le verou. Je me change et sèche mes cheveux. Le temps passe et je n'entend toujours pas l'eau couler. Ca m'intrigue, il n'aime pas perdre de temps d'habitude. J'entends une porte de placard se fermer.
Non.
Je cour vers la salle de bain et ouvre grand la porte. Il est torse nu. Des griffures parcourent ses côtes dont certaine laissent s'écouler de léger filet de sang. Il tien une boîte de lames dans sa main.

- Pose ça ! Maintenant !
- J'ai...

Je donne un coup dans ça main pour faire tomber le paquet et le prend dans mes bras.

- Arrête ! On avait dit quoi ?
- Je ne m'en suis pas servi.

Je passe mes mains sous ses griffures.

- Et c'est quoi ça ?
- Je les ai pas fait avec.
- Comment alors ?

Il me montre ses mains. Ses ongles rougit, preuve de ces mots.
Je soupire, un peu soulager mais il n'y a pas de quoi. C'est quand même grave de ce faire mal comme ça. Je le sais. Je suis passé par là.
Il est fatigué, un peu pompette et clairement ailleurs. Je l'aide à se déshabiller et le fait entrer dans la douche. Il me tire vers lui pour me faire entrer aussi.

- Kats, je suis habillé...
- Déshabille toi alors.

Il m'épuise parfois. Je retire mon pyjama.
Je lave ses cheveux pendant qu'il fait le reste. Sa tête pars en arrière et se pose sur mon épaule. Il a les yeux fermés.

- Et, ne t'endors pas ici.
- Nan...
- Sèche toi au moins, je te passe ton pyjama.

Je me r'habille et pose ses fringues sur le lavabo. Je récupère la boîte au sol et la remet dans le placard sur la plus haute étagère. Je sais bien que ça ne l'empêchera pas de l'atteindre, il est plus grand que moi de toute façon, enfin, je crois, à quelques centimètres près. Il me regarde faire.
Je n'aime pas, ce vide, dans ses yeux.
Je n'aime pas du tout.

- On y touche plus. OK ?

Il hoche la tête et s'habille. Je retourne me poser sur le lit. Katsuki me rejoin quelques minutes plus tard et reste debout devant moi.
Dis moi.
Parle moi.
Qu'est ce que tu gardes pour toi ?

- Kiri...
- Oui ?

Qu'est ce que tu veux me dire depuis tout à l'heure ?

- Je...

Il ne me regarde pas. Son visage est tourné vers le sol.

-Je suis désolé.
- Pourquoi ?
- J'ai gâché ta soirée.
- Hein ? Mais pas du tout !
- Tu t'amusais et moi... fais chier, j'suis vraiment trop con.

Ça voix se brise. Ca me fait mal au cœur. Déjà qu'il est plus sensible le soir, l'alcool ne doit pas aider.
Je tend ma main vers lui qu'il prend avec hésitation et je le fait venir sur le lit avec moi. Je m'adosse au mur. Katsuki se blotti contre moi.

- Je ne veux plus que tu dise ça.
- Dire quoi ?
- Que tu es con. C'est faux.
- ...
- Tu as fait l'effort de venir avec nous alors que ce genre d'endroit t'opresse. Tu as danser avec moi. Cette soirée était parfaite alors arrête de culpabiliser.
- N'empêche, j'aurais pu faire mieux.
- C'est passé, ne te tracasse pas. Et puis... j'aime bien être là, avec toi. C'est plus calme, plus chaleureux, plus... toi.
- Moi je suis chaleureux ?
- Avec tes amis oui.
- Ah... et... avec toi ?
- Surtout avec moi, et c'est parfait.

Je joue avec ses doigts et, doucement, nous nous laissons tombé sur le lit et nous finissons par nous endormir.

J'ouvre doucement les yeux. Je n'ai pas entendu de réveil. On en a pas mis vu que c'est dimanche. Je cherche Katsuki avec mon bras mais je ne le sens pas. Ma vue s'ajuste et je le vois, posé à son bureau, des cahiers ouverts un peu partout.
Je me lève et je penche sur lui, passant mes bras autour de ces épaules.

Jusqu'au Bout Du MondeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant