𝟷𝟸. 𝘶𝘯 𝘫𝘰𝘺𝘦𝘶𝘹 𝘕𝘰𝘦̈𝘭

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Lundi 25 décembre 2023,
Chalet de la famille Stark, États-Unis (Terre).


Je comprends finalement pourquoi tellement de temps sépare chacune de vos lettres. C'est difficile, d'écrire à une personne qui ne pourra jamais lire ces mots. J'ai l'impression de répondre en vain à ces écrits. MJ pense que cela peut m'aider. Elle ne connaît pas la véritable nature de la relation qui nous liait l'un à l'autre – celle d'un super-héros en herbe et de son incroyable mentor –, mais elle voit bien que votre absence me pèse. Que les choses sont différentes, depuis que j'ai cessé de passer mes week-ends au Complexe des Avengers, où nous nous retrouvions pour améliorer les paramètres de mon costume.


Les choses n'ont pas changé. Pas encore, tout du moins. Les longues avenues new-yorkaises sont aussi ennuyeuses que vous les décriviez il y a cinq ans ; les fêtes n'ont plus ce goût pétillant qu'elles possédaient autrefois. Je reste néanmoins persuadé que ça reviendra. Qu'à nouveau, les gens seront capables de profiter des petits bonheurs de la vie. Peut-être qu'on est simplement trop bousculés pour réellement réaliser que tout le monde est revenu ?


Tout est comme avant, sans l'être vraiment. Et c'est une sensation étrange, dont je suis incapable de me défaire, même après ces semaines écoulées depuis vos funérailles.


D'ailleurs, s'il y a bien un autre sujet sur lequel je suis d'accord avec vous, c'est la disparition de May. Même si une part de moi aurait préféré que ma tante ne perde pas cinq années de son existence, l'autre en est heureuse. May est forte. Sur le moment, elle aurait été capable de supporter mon absence. En revanche, sur le long terme, je crains qu'elle n'aurait tué son chagrin dans le travail. Je la considère comme une mère, vous savez ? Je veux dire... Elle m'élève depuis que je suis enfant, m'enseigne de véritables valeurs et même si cela peut sembler irresponsable de sa part de m'autoriser à sortir en collants rouges et bleus, je lui suis extrêmement reconnaissant de me laisser faire mes choix. Je fais beaucoup d'erreurs, car je suis loin d'être aussi parfait que vous ne me décriviez, et tante May finit toujours par m'expliquer en quoi je me suis trompé, et m'indiquer comment arranger les choses.


Même si c'est impossible, j'aimerais qu'elle me dise comment vous ramener parmi nous.


Sinon, sur une note plus légère, on passe les fêtes de Noël dans votre chalet au bord du lac. C'est un endroit très agréable. Plus les jours s'écoulent, plus je saisis ce qui vous plaisait dans ce lieu.


Pepper et May ont préparé un délicieux repas, avec une bûche qui me fait saliver depuis tout à l'heure. Happy joue du Ukulélé, comme un oncle dans un dessin animé. Morgan et moi faisons connaissance, et c'est un peu plus tempétueux que ne l'auraient imaginé ma tante et madame Stark – au départ, on s'est fixé dans le blanc des yeux pendant une heure. Mais ça va.


Joyeux Noël, monsieur Stark.


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𝐖𝐄 𝐀𝐑𝐄 𝐓𝐇𝐄 𝐎𝐍𝐄𝐒 𝐖𝐇𝐎 𝐋𝐈𝐕𝐄 ― irondadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant