𝟽. 𝘭𝘦 𝘱𝘳𝘦𝘮𝘪𝘦𝘳 𝘮𝘰𝘵 𝘥𝘦 𝘔𝘰𝘳𝘨𝘢𝘯

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Mardi 30 mars 2021,
Chalet de la famille Stark, États-Unis (Terre).


Le jour où Morgan a prononcé son premier mot, ce n'était pas « papa » ou « maman », comme Pepper et moi l'espérions au départ. Pas plus que ce n'était un terme de la vie courante. Par exemple, cela aurait très bien pu être « chocolat », son goût préféré pour les biberons de lait que lui concocte sa mère. Ou peut-être même « vert », sa couleur favorite depuis qu'elle avait rencontré Bruce. Non. Ce n'était aucune de ces suggestions, tout simplement parce qu'elle a dit ton nom. Peter.


Depuis petite, quand je la mets au lit, je lui raconte les aventures d'un super-héros new-yorkais. Un garçon aux capacités extraordinaires, dont le destin a drastiquement changé le jour où une araignée l'a mordu, lui attribuant d'incroyables pouvoirs. Un don que cet adolescent particulier avait choisi d'employer pour faire le bien autour de lui. Pour sauver des vies et protéger des innocents. Son dicton reste gravé dans ma mémoire : « Si on a les capacités que j'ai et que... On ne les utilise pas... Quand on voit tout ce qu'il se passe, on culpabilise ». C'est ce que tu m'as dit lorsque je suis venu te trouver pour te proposer d'aller à Berlin. Je crois bien que je me souviendrais de ces paroles toute ma vie.


Enfin... Je suppose qu'à force de lui réciter les péripéties de Spider-Man sans qu'elle ne puisse vraiment les comprendre, Morgan a enregistré le nom de Peter Benjamin Parker. Le nom qui me fait le plus souffrir et qui, paradoxalement, me rend le plus heureux. Parce que je suis tellement reconnaissant envers les étoiles de t'avoir mis sur mon chemin. D'avoir pu combattre à tes côtés ou te guider lorsque tu en avais besoin. D'avoir vu ton sourire lorsque tu abordais avec intérêt tel ou tel sujet. D'avoir aperçu cet amour inconditionnel dans tes yeux pour ceux qui te sont proches. Tes amis, May, Happy... J'espère que tu me regardais comme ça, car c'était le cas de mon côté.


Tu me manques, Peter. Tu es partout et nulle part à la fois. J'ai l'impression que la plaie ne cicatrisera jamais. Qu'elle restera toujours béante et suintante de pus ; de dégoût envers moi-même de ne pas savourer ce que j'ai plutôt que de m'attarder sur ce qui n'est plus. Et je m'agace, aussi, de constamment revenir sur les mêmes souvenirs. Les mêmes erreurs. Comme si y penser davantage allaient me permettre de les corriger. Sauf que ce n'est pas le cas. Ça ne le sera jamais, n'est-ce pas ? Car lorsqu'on provoque la disparition d'un être cher, on doit en payer les conséquences.


Le soleil est toujours là pour briller. Quelques nuages parsèment les cieux. Parfois, je m'installe dans le jardin et je t'imagine m'observer depuis là-haut. Je ne suis pas croyant, mais s'il y a quelque chose après la mort, j'espère que tu t'y trouves.


Je reste auprès de toi, bambino.


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𝐖𝐄 𝐀𝐑𝐄 𝐓𝐇𝐄 𝐎𝐍𝐄𝐒 𝐖𝐇𝐎 𝐋𝐈𝐕𝐄 ― irondadOù les histoires vivent. Découvrez maintenant