« On s'fera du mal » - Aliyah

17.

-Aliyah

Le départ pour le Maroc était prévu pour demain.

J'avais fais ma valise, Amir la sienne.
Il ne manquait que celle d'Ayman, mais je n'avais pas eu de nouvelles de lui depuis la veille.

Je dois avouer que je m'inquiétais un peu, mais je ne devais pas le faire alors je me suis retenue.

Je me forçais de ne pas l'appeler, j'étais sortis avec Amir faire des achats toute la journée.
J'avais dû oublier ma rancoeur envers Amir, pour pouvoir partir en vacance et ne pas repenser constamment à cette histoire avec Ayman.

J'avais voulus que tout redevienne comme avant.
Alors je me devais de faire des efforts de mon coté.

Amir avait dû penser que j'avais fais une sorte de caprice, que j'avais boudé de mon coté jusqu'à finir par oublier cette histoire.

En réalité j'y pensais sans cesse, enfin non, je me demandais si Ayman allait vraiment faire sa vie de son coté.

Est-ce qu'il allait m'ignorer à présent ou se contenter de me mépriser.
Ses bras me manquaient déjà, sa présence aussi.
Ça pourrait paraître fou, mais en quelques jours j'avais pris goût à son affection.

J'avais été aussi blessé par lui, mais comme tout mauvais garçon, c'était lui aussi le remède de mes blessures.

Peu importe, je me devais de l'ignorer.
Rentrer au Maroc me ferait du bien, lui ferait sa vie et moi je resterais en famille.

Je ne savais pas comment Amir allait se placer durant ce séjour, car chaque année avec Ayman ils flambent en soirée.
Je pense que cette année ça ne l'intéressera pas, du moins j'espère, car je ne voudrais pas qu'une autre fille souffre à cause de lui.

Je ne pensais pas souvent à Hakim, mais je pouvais dire que moi aussi j'avais vécu ma première peine de coeur.
Et pour rien au monde je voudrais pleurer encore une fois pour un homme, surtout Ayman...

Encore une fois où mes pensées dérivent vers lui, c'est dur de faire semblant de l'ignorer.
Mais je dois le faire, je dois me protéger, car lui ne se doutera jamais du mal qu'il me fait.

J'ai donc continué ma journée, bouclant mes valises avant de sortir les dernières courses du frigo.

J'étais en train de retourner tout l'appartement pour le laisser propre pour notre retour, enfin surtout le retour de ma mère.
C'était une grosse journée, heureusement qu'Amir m'avait aidé.

C'est seulement autour de vingt deux heures qu'Ayman est rentré chez moi.

Inutile de préciser que mon coeur a fait un léger bon en le voyant arriver, ridicule je sais, surtout que je le voyais depuis mes six ans.

Mais j'avais l'impression de le voir autrement, je n'avais pas le droit, alors j'ai simplement arboré mon masque pour me protéger.

J'étais en train de passer la serpillière lorsque je l'ai vue aller au salon, sans retirer sa paire de tn.
Je me suis immédiatement énervé.

Moi: Oh Ayman, putain ! Je viens de nettoyer ! Dis-je en lui criant dessus

Amir: Eh vas-y toi t'étais où ? Tu m'as laissé en galère ! Dit-il en voyant arriver Ayman dans le salon