« On s'fera du mal » - Aliyah

8.

- Aliyah

Toute la soirée j'avais essayée d'appeler Hakim mais sans succès.

Il ignorait mes appels et avait même fini par me bloquer.
J'étais en larmes dans mon lit.

Je ne comprenais pas comment tout était partie aussi rapidement en vrille dans ma vie.

J'avais peur de regarder devant moi, et si il ne revenait jamais ?
C'était vraiment finis ?

Mais putain qu'est-ce que j'attendais en réalité ?
À quoi je m'attendais ?
Ce que j'avais fais avec Ayman était impardonnable, je le sais.

À sa place, je n'aurais jamais voulus recommencer, mais la mauvaise place c'était moi qui l'avais.

J'étais frustrée, je voulais juste retrouver ma petite vie tranquille avec lui.

Pourquoi est-ce que j'avais embrassé Ayman ?
Pourquoi j'avais fais ça avec lui?
Putain pourquoi j'étais attiré par lui à ce moment ?

Je le détestais de m'avoir enfoncé.
Peu importe combien je le hais, si il était venu demander mon aide, je ne lui aurais pas gâcher la vie de cette manière.

À ce moment là, pour moi j'avais tout perdu, mon avenir, mes projets, mon histoire d'amour.

Je pensais que d'ici deux ans, j'allais me marier et avoir un enfant avec Hakim.
Je pensais que j'allais pouvoir partir de la cité et vivre ma vie de femme mais non, tout ça il me l'avait volé et je comptais bien me venger.

[...]

Je ne pensais qu'à ça, comment est-ce que j'allais pouvoir faire du mal à Ayman ?

Je voulais lui rendre ce qu'il m'avait fait, j'avais mal et pour moi c'était de sa faute.
J'ai réfléchis encore et encore mais je n'ai rien trouvé.

Ayman n'aime personne comme j'aime Hakim.

C'est quelqu'un de froid et il passe son temps à jouer énormément avec les femmes, dont moi.

Je crois que les seuls femmes qu'il aime sincèrement sont sa soeur et sa mère.
Et il faut dire que je les aimes tout autant, alors je n'avais aucune solution.

J'ai alors faillis laissé tomber.
Puis un jour, alors qu'Ayman se trouvait chez moi avec Amir, je les ai entendu parler.

Amir : Moi j'la kiffe bien. J'sais pas, ça m'a fanné d'enchainer les meufs.

Ayman : Ouais j'sais pas.

Amir : En plus avec toute les putes du Rezz, j'sais pas quelle merde j'pouvais attraper.

Ayman : Ouais en vrai faut en garde une sous l'coude.

Amir : Tu parle comme un chien, dit-il en riant

Ayman : Nan mais en vrai c'est réglo, pas de promesses, juste j'tire un coup et fin.

Amir : Ouais mais laisse tomber, maintenant les meufs pour les serrer faut les travailler, dit-il en soupirant

Ayman : Y'en a elles s'en battent les couilles. Regarde Lylia.

Amir : Laisse tomber elle, dit-il en riant

Ayman : Bah elle m'arrange hein. Pas d'prise de tête. Elle me met bien.

J'avais presque envie de vomir en les voyant parler de femmes comme des objets.