Lets Have Fun - TOME 2

I. Retour

FLASHBACK

Deux ans plus tôt

PDV : Aphrodite

Je me dirige vers le bureau de mon père. Mes boots font craquer le parquet sous mes pieds.

Mon très cher père m'a convoqué dans son bureau pour « traiter d'un sujet important ».

Sa fin est proche. Son empire s'écroule dans son dos, et il commence seulement à s'en inquiéter. Cela fait un an que j'attends de rentrer à la maison, et le moment approche à grands pas.

Mes doigts abaissent la poignée dorée, ouvrant la porte en bois. La tête de mon père apparaît, ses cheveux blancs savamment coiffés. Ses yeux bleus me scrutent. Les miens interceptent le regard de mon grand frère. Même s'il ne sait pas qui je suis réellement, je lui ai pardonné son silence ces dernières années. Il m'aide beaucoup à supporter la torture d'être au service de notre tyran de père.

Il est redevenu mon grand frère.

Mon père m'invite d'un signe de la main à m'asseoir dans le fauteuil en face de lui. Mon frère m'envoie un regard angoissé dans le dos de mon père, et mon esprit se met immédiatement à tourner à mille à l'heure.

Qu'est ce qu'il se passe ?

- Bonjour, monsieur Langley. Que puis-je faire pour vous ? Demandai-je calmement avec un accent italien léger.

Mon père se pencha sur son bureau en souriant.

- J'ai une nouvelle qui devrait t'intéresser. Elle concerne l'affaire du kidnapping de ma fille par ton cher ex-petit-copain, le Don De Angelis.

J'affiche un sourire faux sur mon visage, alors que mon cœur battait à cent à l'heure.

- Une personne anonyme nous a envoyé des photos prises lors d'un Grand-Prix, celui d'Italie au circuit de Monza, il y a un an.

Je fais tout ce qui était en mon pouvoir pour rester calme, alors que je sentais ma vie entière s'effondrer.

Il sait. Les photos ont fuité, et il sait.

J'appuie trois fois sur les boutons « on/off » et « + » de mon téléphone.

Mesure de sécurité pour appeler Alexander en cas de problème.

Pitié réponds.

- Sur ces photos, on voit une femme discuter joyeusement avec les pilotes. Cette femme ressemble énormément à ma fille, et traîne avec beaucoup des amis de celle-ci. Cette femme, c'est toi.

Je pose mon téléphone sous ma cuisse, ignorant si Alexander peut entendre notre conversation.

- Oui, mon père travaillait dans le monde de la Formule 1 plus jeune, et je suis allée au Grand-Prix d'Italie avec Alexander l'année dernière. Mais je ne comprends pas le rapport avec votre fille.

Je restais la plus sereine possible, alors que je voulais crier à l'aide.

- Pourtant, plusieurs témoins ont affirmé que les pilotes t'appelaient par le prénom de ma fille.

- Oui, ils m'ont toujours charriée sur ça car j'ai le prénom de la déesse de la virginité alors que je suis plutôt proche de celle de l'amour et des relations charnelles, si vous voyez ce que je veux dire, concluai-je avec un sourire complice.

C'est la merde. Je raconte de la merde.

- Aphrodite, répliqua-t-il durement.

Je me tus. C'est fini.