PDV : Alexander
Putain, je vais la tuer.
Est la première chose à laquelle j'ai pensé en voyant ses mains répugnantes sur le corps d'Aphrodite. Ensuite, la voix de Kai dans mon dos m'a rappelé que je ne pouvais pas faire de mes désirs, des ordres.
Maintenant, Aphrodite est allongée dans ce putain de lit d'hôpital, reliée par un million de fils à la machine qui vérifie qu'elle respire bien. C'est Pierre, arrivé quelques secondes après nous, qui nous a fait remarqué qu'elle était en insuffisance respiratoire. Kai et moi étions trop occupés à nous battre avec Luigi, le garde du corps de Sofia. Une balle dans la tête a suffi à le faire taire, et à faire taire Sofia par la même occasion. Cette connasse s'est effondrée en larmes, nous accusant de tous les maux de la Terre pour avoir tué "la seule personne qu'elle ait jamais aimée, la seule à qui elle pouvait faire confiance" et blah blah blah. Je ne regrette pas une seule seconde, car la douleur qu'elle ressent n'est qu'un dixième de ce que j'ai envie de lui faire ressentir. En plus, elle va se remettre bien vite de ses larmes de crocodile en se perdant dans l'argent de son ex et dans ses draps. Kai m'en veut un peu, mais a été aussi très déçu du comportement de sa sœur.
Il ne comprend pas pourquoi elle a fait du mal à mon ange. Mais s'il n'arrive pas à le découvrir, je le ferai très bientôt. Par mes propres moyens. Et ça risque de faire très mal.
J'observe son visage pâle sous la tonne de fils transparents. Je ressens une émotion étrange. De la culpabilité. Je me sens coupable de ne pas avoir prêté attention à elle au lieu de boxer l'autre fils de pute. Je m'en veux de l'avoir laissée partir toute seule avec Sofia alors que je savais que celle-ci n'était pas stable. Je me sens coupable de l'avoir fait rentrer dans mon monde. À cause de moi, elle a fait face à la mort impulsive, à la mort de son père, à la mort de son frère, à la torture, au trafic (d'objets ou d'êtres humains), et maintenant aux attouchements après son viol.
Je ne suis pas sorti de cette chambre, pour être sûr qu'elle soit en sécurité, même après que Bella ait insisté pour que je prennes une douche et me change. Je veux être la première chose que ses yeux turquoises verront quand ils s'ouvriront. Je veux la rassurer.
Plus les heures passent, et plus j'angoisse. J'ai besoin de voir qu'elle est là. Pas une simple poupée inanimée sur un lit d'hôpital. Je marche nerveusement dans la chambre, fatigué mais incapable de dormir une seule seconde.
- J'ai envie que tu ouvres les yeux, angelo mio, je murmure en regardant les gens s'agiter sur le parking de l'hôpital.
- J'aimerai, mais il y a trop de lumière.
Je me retourne prestement vers son lit, la voyant papillonner les paupières en cherchant à s'habituer à la luminosité.
¤¤¤
Deux heures plus tard, nous sortons de ce foutu hôpital. Elle n'a pas parlé depuis l'histoire de la lumière. Elle est silencieuse, et j'ai dû payer cher pour qu'ils acceptent de la laisser sortir dans l'état qu'elle est. Ses poumons sont de nouveau opérationnels, mais c'est son état psychologique qui les inquiète. Mais elle n'a pas besoin d'être dans cet environnement stérile. Elle a besoin de revenir à la réalité.
Je ferme la portière après qu'elle se soit assise dans le véhicule comme un robot. Je m'assieds derrière le volant, avant de me pencher au-dessus d'elle pour attraper sa ceinture.
Mais un cri déchirant me perce les tympans, et je me prends quelques coups avant de revenir sur mon siège. Elle frappe encore le vide quelques secondes, avant de se recroqueviller sur elle-même en sanglotant.
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Lets Have Fun - TOME 2
RomanceIls allaient enfin se revoir. Cela faisait trois ans qu'elle l'évitait. Mais elle avait changé. Elle avait pris en force. Et en puissance. Elle était prête à l'affronter. Lui la recherchait activement. Il n'arrivait pas à oublier sa belle français...