Elle a traversé une nuit sans étoiles, a vu un amandier sans fleurs et des tournesols fanés. Entre mots et coups de pinceaux, Lyne raconte sa bataille contre la maladie et le deuil, dans une lettre adressée à celui qu'elle aime.
« Pour mon précieux...
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« Pour mon précieux Vincent.
Il était une fois un monde où l'on me demanda d'exister sans toi. Et dans cet univers sombre j'eus l'impression de faner, de disparaitre dans le néant. À la manière de ce peintre dont tu portes le nom, j'ai sombré dans la folie, dans un cauchemar sans précédent. Dans cet hiver permanent, j'eus la sensation de ne plus pouvoir respirer, d'être à jamais figée. Ce jour-là, ce jour froid de février, on m'ordonna d'apprendre à vivre malgré la peine qui me broyait le corps, malgré le trou béant qui venait de me déchirer le cœur.
On me demanda de vivre sans toi, et mon existence perdit tout son sens, tout son éclat.