The world was on fire and no one could save me but you
It's strange what desire will make foolish people do
I never dreamed that I'd meet somebody like you
And I never dreamed that I'd lose somebody like you(Chris Isaak - Wicked Games)
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Ton ombre me pèse, et ça fait plusieurs semaines déjà au soir ou j'écris ces mots. Les tiens résonnent partout autour de moi comme si je vivais dans une chambre acoustique depuis tout ce temps. Tu es à la fois partout et nul part. C'est contraire aux lois de la physique. C'est déroutant, c'est éreintant même.
Te perdre a été une douleur sourde, lancinante, un coup de poignard de tous les instants. Je pensais que rien n'aurait pu m'atteindre à ce point maintenant que ceci c'est passé. Mais, je me trompais. Je me trompais sur toute la ligne.
Parce que tu es revenu. Comme ça, l'air de rien. Sans trop oser, sans cris, sans pleurs. Et que cette douleur là, tout au fond de mon ventre, a été mille fois plus violente que celle que tu as initialement causée. Plus soudaine, plus triste aussi. Cette douleur a réveillé un monstre au plus profond de moi que je croyais naïvement endormi depuis quelques temps.
Tu es revenu et je sais dors-et-déjà que je suis sur le mauvais chemin. Tout simplement car ces simples mots, négligés, que tu m'as lancé m'ont bousculée. Je sais déjà qu'ils ont créés en moi une vague, un retour de flamme qui est dangereux pour tout le monde.
Une marée de sel à mes pupilles déjà, et une mer d'émotions contradictoires ensuite. De colère, de peur, d'inquiétudes, de regrets, et, j'ose l'écrire ici quand bien même je n'ai pas osé l'avouer à moi-même plus tôt dans la journée : d'amour.
Et ce n'est pas ce que je veux. Je ne veux pas être amoureuse de toi. Je ne veux pas rester dans l'ombre de ton ombre pour toujours. Je ne veux pas à nouveau me livrer dans la gueule du loup. Parce que moi, quoi qu'il eu pu arriver, je ne t'aurai jamais laissé tomber. J'ai suivi les pas d'autres gens bien moins fiers, qu'on abandonne pas quand on a besoin d'air.
Et je sais qu'aucune de tes belles excuses, aucune des explications que tu as promis de m'offrir ne suscitera en moi un émoi qui saurait me faire te pardonner.
Cependant, et c'est le plus périlleux, ce que je ressens quand je te vois en train d'écrire me donne envie de passer outre. De te dire de simplement revenir dans ma vie. De reprendre le chapitre qu'on a arrêté ensemble le jour où tu as arrêté de lire en moi. Il y'a toujours une partie de moi - et je la déteste - qui a toujours cru, et qui croit encore ce soir à tes paroles.
Mais j'ai tellement travaillé sur moi, sans relâche, j'ai tellement essuyé de larmes, de sang et de sueur pour aller mieux que je ne peux pas prendre le risque de faire cette énormissime connerie.
Et dire qu'il y'a encore quelques jours, ou quelques nuits, dans l'obscurité froide de ma chambre vide, j'aurai surement prié pour que ça arrive enfin. Je me serai peut-être enfin avoué que je n'avais jamais cessé réellement d'y croire. C'est vraiment stupide, le timing des fois.
Je te hais.
Je te hais parce que je ne veux plus te voir. Je ne veux plus jamais ressentir que tu me manques. Je ne veux plus jamais te voir partir. Et pourtant, si tu reviens, tu repartiras encore.
Tu as agis comme un abruti, tu m'as fait me sentir comme si je ne valais rien et si tu m'avais vraiment aimé un jour, je suis certaine que tu ne serais pas revenu.
Je te hais parce que je t'aime encore.
Je me hais parce que je t'aime encore.
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No, I don't wanna fall in love (this world is only gonna break your heart)
No, I don't wanna fall in love (this world is only gonna break your heart)
With you
With you
(This world is only gonna break your heart)What a wicked game you play, to make me feel this way
What a wicked thing to do, to let me dream of you
What a wicked thing to say, you never felt this way
What a wicked thing to do, to make me dream of you
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Recueil de nouvelles
Short StoryDes petites histoires plus ou moins fictives et plus ou moins crédibles et n'ayant aucun rapport les unes avec les autres.