Die Sonne

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Alle warten auf das Licht
Fürchtet euch, fürchtet euch nicht
Die Sonne scheint mir aus den Augen
Sie wird heut Nacht nicht untergehen
Und die Welt zählt laut bis zehn

Il y'a tout un tas de choses qui peuvent affecter ma batterie sociale. Je suis loin d'être un animal social et la plupart des actions anodines pour un humain dit "normal" me coûtent personnellement très cher. 

Garder mes émotions secrètes, sourire à un inconnu dans la rue, contenir mes angoisses, mon regard sur le monde, ne pas montrer trop de colère et même me lever le matin, tout cela me coûte réellement une fortune. Rester alerte, concentrée, vivre tout simplement est onéreux.

Même parler aux gens que j'aime,  des fois c'est bien plus cher que ce que je peux me permettre de m'accorder. Alors, je vis toujours en flux tendu sur cette batterie abimée par les années et par les gens. Me poussant souvent à court-circuiter, me poussant jusqu'à l'explosion. 

Des fois, ce feu qui devrait m'allumer ne démarre même pas et je me terre dans un coin en attendant que ça passe et de pouvoir enfin communiquer normalement. 

Certains jours, je suis juste une petite bombe à retardement prête à refermer mes crocs d'acier sur la première contrariété qui croisera ma route.

C'est dangereux l'électricité, pas vrai ?

Mais je vous ai menti l'autre jour. Contrairement à ce que je pensais, on n'était pas dans l'âge d'or. Pas encore. Je ne suis même pas sûre que l'on l'aie encore atteint, ni même qu'il soit en vue. L'ascension continue.

En fait, en plus du rôle et de la place que je m'étais trouvée, j'ai trouvé un joyau encore plus mportant : une personne qui recharge mes batteries. Et je crois aussi que je recharge les siennes.

J'ai trouvé une personne de qui j'entend tout d'abord le sourire avant d'entendre sa salutation enjouée. Et vice-versa. Des sourires de milliards de volts.

Une personne avec laquelle tous les problèmes restent au placard. Une personne avec qui je rigole jusqu'aux larmes. Tout le temps. Les heures passent, deviennent des nuits ; à se parler, à regarder des trucs, à jouer. C'est comme si nos voix nous maintenaient en vie jour après jour.

C'est nos confidences aussi. Nos anecdotes. Le fait qu'il aie toujours le mot juste pour déterminer comment je me sens. Parce que souvent, il se sent pareil. Même pas besoin de l'exprimer, on sait juste que c'est là.

C'est comme s'apprendre, mais finalement se rendre compte que l'on se connait déjà par coeur. La connexion se renforce. Nous donne l'impression qu'on est tous les deux contre le monde. On est ceux qui restent. 

Quand on est ensemble, le monde extérieur s'efface totalement. Il n'y plus que nous deux. Les minutes deviennent des heures, les secondes deviennent des minutes. Tout s'accélère autour de nous, mais on reste à notre vitesse initiale. 

On se complète, on se recharge, on se nourrit de l'autre.

J'ai trouvé une personne qui recharge mes batteries.

J'ai trouvé un coéquipier.

J'ai retrouvé le sourire.

J'ai trouvé mon petit frère.

Hier kommt die Sonne
Hier kommt die Sonne
Sie ist der hellste Stern von allen
Hier kommt die Sonne 

(Rammstein - Sonne)

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 14 ⏰

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