Chapitre 13: Venise 2

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San francisco, silicon valley

Point de vue Elijah

Je venais tout juste de garer ma moto devant l'allée du garage de tyl, je descendis de celle-ci et m'empressais d'aller le rejoindre. En me rapprochant de l'entrée jonchée de feuilles mortes, je pouvais entendre l'autre bouffon pousser un hurlement qui provenait tout droit de ses entrailles. Il avait en sa possession un cri de fillette de cinq ans qui avait l'effroyable don d'attirer les pédophiles.

La porte de son hangar étant grandement ouverte, je pénétrai sans problème dans son garage et me fis accueillir par la douce effluve de pétrole qui émanait des véhicules. Vu l'intensité de l'odeur, je me demandais si ça lui arrivait souvent d'aérer son trou à rat.

Tyl est de dos à moi, arrêté devant une table en bois en train de faire je ne sais quoi, il porte une salopette de travail bleu marine et un vieux tee-shirt gris taché qui fut autrefois aussi blanc que neige.

Je balayai du regard la pièce, quelques motos étaient entassées dans un recoin sombre, ses outils de travail qui parsemaient le sol avaient pour unique but de servir de décoration à cet enclos pour bécane. Il y'avait un bazar pas possible, mon corps s'alourdissait de paresse à chaque fois que je scrutais les détails de cet endroit.

- Tu t'entends crier abruti, pendant quelques secondes j'ai cru qu'il y'avait une petite fille avec toi.

- T'avais raison à propos des chats, dit-il en se gesticulant d'une manière que je ne saurais décrire.

Il avait combiné danse classique et incantation, j'étais tellement habitué aux conneries de ce dernier que la scène ne m'arracha même pas ne serait qu'un sourire.

- Il m'a griffé la main puis c'est tiré avec les clés d'un de mes clients.

J'étirai mes lèvres de sorte à ce qu'un sourire des plus moqueurs apparaisse sur mon visage, bon je n'étais peut-être pas tant habitué que ça.

Mais à vrai dire, c'était plus la partie des clés du client qui me faisait le plus marrer intérieurement.

- Andouille, comment le matou a fait pour se retrouver dans ton garage ?

- Tu sens pas l'odeur fétide qui pourrait ressusciter un cadavre ? Je voulais aérer et il en a profité pour rentrer. Il m'a fallu vingt putain de minutes pour le dégager.

Mon sourire se transforma en rire.

- Comptez plus sur moi pour aérer, plus jamais !

Je m'adossai sur le mur et l'observai se morfondre sur son sort, j'ignorai quelle déclaration d'amour tyl avait fait à la poisse pour qu'elle s'intéresse tant à lui mais ça avait fonctionné.

Ils ne se quittent jamais.

- Au fait, commença t-il, t'as pu régler le problème ?

- Quel problème ?

- Les caméras.

- Quel camé-

Un flashback des évènement de la semaine passé me revient, les putain de caméras. Je n'avais pas eu le temps de régler ce putain de problème. Trop d'évènements s'étaient accumulés en l'espace de peu de temps.

- Pas encore.

- Bordel elijah, si jamais il se rendent compte que c'est toi qui a poussé la gamine on aura de sérieux problème.

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