Chapitre 3

19 6 0
                                    

La sonnette de chez moi me réveilla avec violence et je remarquai rapidement mon état. Mal à la tête. J'avais terriblement mal à tête.

Ivy dormais encore à poings fermé à côté de moi, n'ayant sûrement pas entendu le son de la sonnette. Je ne comptais pas risquer de la réveiller, alors je pris  mon téléphone en silence et me leva. En allumant mon téléphone, l'heure indiquée était 10h48; bien trop tôt pour un lendemain de soirée. Chère personne venant de me réveiller, vas au diable.

Mes pieds me menèrent difficilement jusqu'à la salle de bain où je manquais presque de crier en voyant le monstre dans mon miroir. J'avais apparemment un peu trop forcé sur l'alcool à la soirée d'hier et le fait que j'avais du mal à rassembler les souvenirs de cette soirée en disait long.

J'avais décidé hier, après la remise de diplôme, qu'il était bon pour moi d'aller à la soirée de Dylan, le populaire de mon lycée. A en juger la mine d'Ivy quand je lui avais "annoncé", elle était tout aussi étonnée que moi, cela faisait une éternité que je n'étais pas aller en soirée. J'aimerais savoir comment j'avais géré mon anxiété face à la foule probablement présente, j'espérais que l'alcool avait aidé, si non; je refusais de supporter cette gueule de bois pour rien.

- Ornellaaa! me cria ma mère, tandis que je sortais de la salle de bain.

Argh maman... Peut être un peu moins fort non? Je descendais les escaliers à vitesse d'escargot en essayant tant bien que mal de cacher ma gueule de bois, je n'avais absolument pas la tête à répondre à un interrogatoire de ma mère ce matin sur ce que j'avais consommé, avec qui j'avais parlé ou encore si j'avais su garder ma culotte en place.

Je m'arrêta net dans les escaliers quand j'aperçus la silhouette de Raphaël dans mon entrée. Il me souria et me salua, n'étant sûrement pas étonné de me voir ici. Ça n'avait aucun sens qu'il se retrouve dans mon hall alors je me demandais si ce n'était pas ma gueule de bois qui me jouait des tours.

- Ce garçon a quelque chose à te rendre. m'informa ma mère.

J'étais encore dans les escaliers et je n'avais pas bouger quand je sentis une présence derrière moi qui ne pouvait être qu'Ivy, elle s'était probablement réveillée à cause de la voix singulière de ma mère. Elle s'était arrêtée net de la même façon que moi quelques secondes plus tôt avant de me demander.

- C'est qui ce Dieu grec?

Je pouvais entendre sa mâchoire tombée mais je ne répondis rien et m'avançai jusqu'aux deux qui m'attendaient. Une fois arrivée à leurs hauteur, Raphaël fouilla sa poche avant d'y sortir un collier. Instinctivement, ma main se pausa sur mon cou pour vérifier que le collier offert par mon père était toujours là. Et oui, il était bien en place, le collier que Raphaël me tendait ne m'appartenait donc pas. Mais encore une fois j'avais bien trop mal à la tête pour le contredire et pour discuter pendant trop longtemps sur le propriétaire du bijoux alors je me contentai de le remercier et de prendre le collier. Je lui rendrais plus tard.

- ¡Dios mios, mi hija está empezando a salir con chicos! s'exaspère t'elle.

Je soupirais en priant pour que Raphaël ne parle pas un mot d'espagnol.

Ivy dont la mère était colombienne également rigola à gorge déployé face à la remarque de ma mère malgré mon regard meurtrier et ne put s'empêcher d'en rajouter un couche comme si je n'étais pas assez gênée comme ça.

- Ah, Tía? ¿Viste eso? ¡Ornella está escondiendo cosas! ajouta la brune.

Je donnai un coup d'épaule à ma meilleure amie, ce qui ne faisait que redoubler son rire. Raphaël gardait un regard interrogateur, prêt à partir. Je devais me défendre, il n'y en avait visiblement pas une pour rattraper l'autre. 

COÏNCIDENCEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant