Chapitre 5

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Bientôt une heure que j'étais rentrais de ma sortie avec Ivy pour lui trouver de quoi rendre son futur appartement joli. C'était ce genre de moment qui me mettait devant le fait accompli: Ivy ne restera pas éternellement à San Diego avec moi. J'essayais de positiver en me rappelant que l'on avait encore un bon mois à passer ensemble, pendant lequel on s'était promis de faire une tonne de choses pour combler le vide des prochains mois. Il fallait dire qu'avec ma meilleure amie, on ne s'était jamais quittées plus de deux semaines alors imaginer tout un trimestre avant les prochaines vacances de noël paraissait extrêmement long.

- Pourquoi on n'irait pas au Nine-Ten pour notre dernière soirée ensemble? me demanda Ivy au bout du téléphone.

Le Nine-Ten était LE restaurant de la ville, dans lequel on avait toujours rêvé de rentrer avec Ivy, mais en plus d'être très réputé, il était hors de prix. On s'était fait la promesse il y a quelques années qu'on irait avant d'aller à l'université, mais visiblement à ce moment-là nous n'avions pas conscience de la valeure de l'argent et ce que pouvait représenter le prix ne serait-ce que d'une boisson à la carte.

- Parce que c'est hors de prix Iv'. Lui rappelle-je. Mais si c'est exceptionnel je peux bien essayer de supplier ma mère, mais tu connais notre situation en ce moment.

- Ouais je sais, c'est pareil pour moi avec le déménagement qui coûte une blinde. D'ailleurs t'avances pour ta recherche de travail?

- Oui, d'ailleurs-

Au moment où je m'apprêtais à expliquer la situation à ma meilleure amie, j'entendis sonner à la porte. Je me dépêchais alors de descendre en demandant à Ivy de ne pas raccrocher. A la porte un livreur me tendait une boîte noire sans adresse qui pourrait me donner une idée de la provenance de ce colis, je pensais alors instinctivement à un cadeau de mon père pour me féliciter pour la fin de mon lycée. Je remontais alors rapidement les escaliers jusqu'à ma chambre, pressée d'ouvrir cette boîte assez intrigante, Ivy était encore au bout du fil. En ouvrant la boîte, j'y trouvais une enveloppe posée sur un tissu noire, je l'ouvris et lis son contenu à haute voix.

- Chère Ornella Colman, vous êtes conviée à la soirée annuelle d'été des Avila qui prendra place le samedi 10 juillet à leur demeurs. Nous vous laissons la possibilité de venir accompagner d'un +1. A très bientôt. lis-je.

Je comprenais assez rapidement que cette soirée serait certainement le moyen pour moi de rencontrer les parents de Raphaël et de me faire alors recruter dans leur entreprise.

- Alors là Ornella, je ne te laisserai pas trouver une excuse bidon pour ne pas y aller!

- J'ai pas vraiment le choix d'y aller si je veux trouver un travail de toute façon.

Je lui expliquait rapidement la situation et lui proposai de m'accompagner, je savais qu'elle rendrait la soirée plus agréable et dans tous les cas je n'avais personne d'autres à inviter. Je me demandais quel genre de soirée ça pourrait être mais à la vue de l'invitation je pouvais facilement deviner que ce n'était pas n'importe quel type de soirée à laquelle n'importe qui pourrait être invité en temps normal.

L'appel avec Ivy terminé, je décidais de regarder ce que pouvait bien être le tissu dans le fond de la boîte. Haute fut ma surprise quand je remarquais que ce que je pensais être un simple bout de tissus était en fait une sublime robe en satin noir. J'avais pourtant remercié Raphaël pour l'invitation par message et il ne m'avait pas parlé de cette robe. Je me mis face à mon miroir, la robe dans les mains et sur mon corps, elle m'arriverait sûrement au niveau des chevilles et semblait être un dos-nu. Étonnement, devant la beauté de cette robe, je pouvais déjà m'y voir.

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