Chapitre 7

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J'avais débuté une nouvelle semaine de travail dans un petit rush, dans quelques semaines se tiendrait un événement important par la famille Avila à Las Vegas. Raphaël était d'ailleurs parti ce matin pour aller faire les premiers préparatifs et ne serait alors pas là pour la semaine. J'avais pu le croiser avant son départ. La semaine sera longue car jusqu'à maintenant il m'apportait un peu plus de plaisir à venir au travail même si je ne voulais pas me l'avouer.

Je réfléchissais à ce que je pourrais manger ce midi avec mon ventre gargouillant, mon temps de pause avait déjà commencé mais j'avais oublié ce matin de me prendre à manger. Je défilais sur mon application de livraison de nourriture quand j'entendais toquer à la porte de mon bureau, j'invitais la personne de rentrer en pensant qu'un employé cherchait à faire une tenue mais non, un livreur avançait vers moi avec un sac en papier carton que j'imaginais être un repas mais je n'étais pas la destinatrice. Je m'apprêtais à lui parler de son erreur quand je remarquais mon prénom sur le sac. Mon amour de mère avait pensé à me faire envoyer quelque chose.

- De la part de monsieur Avila. me dit-il en posant le sac sur mon bureau.

Je le remerciais alors qu'il retournait vers la sortie. J'étais très étonné de savoir que cette attention vienne de Raphaël mais je trouvais ça très gentil. Il avait alors souligné le moment où je lui ai dit avoir oublié mon repas. J'ouvris le sac et y vis toutes sortes de sushis qui pourraient me faire tenir toute la journée. J'en avais l'eau à la bouche rien que d'imaginer mon repas de ce midi mais de ce soir également. Je m'empressais d'envoyer un message à Raphaël qui était sûrement déjà arrivé à Las Vegas depuis le temps, il me répondit très rapidement: "Pas de quoi mademoiselle Colman.". J'ouvrais une des boîtes des sushis et commençais à manger quand on re-toqua à la porte, décidément. Andréa pénétra dans la pièce, j'étais contente car je ne l'avais pas vu depuis la soirée chez leur parents.

- Je suis venu te voir pour te demander comment se passent tes premières semaines. me demanda-t-il en s'asseyant en face de moi.

Son attention était touchante, cette famille paraissait tellement saine: c'était plaisant à voir. Le récit sur mes premières semaines de travail n'était pas très palpitant mais je prenais du plaisir à avoir le rôle de styliste ici. Il semblerait en revanche que l'homme qui occupait le poste avant moi l'appréciait encore plus: il s'était fait viré pour s'être servi dans les stocks et avoir fait faire des tenues pour sa petite amie à plusieurs reprises. Cette idée ne m'était jamais venue à l'esprit et de toute manière je n'oserai jamais, pourtant, aucun justificatif des achats ne m'avait été réclamé depuis que j'avais commencé à travailler pour eux.

- Tu sais, l'entreprise est très satisfaite de ton travail. Surtout Raphaël, mais il ne te le dira sûrement pas. m'avoua Andréa.

J'étais touchée, j'avais fait de mon mieux depuis le début pour que mon travail soit remarquable et rapide. Il est vrai que Raphaël ne me disait pas clairement être satisfait par mon travail contrairement à son père qui m'avait fait savoir à plusieurs reprises que j'étais un bon élément ici. J'avais bien compris depuis un moment que Raphaël était assez discret concernant ce qu'ils pourraient ressentir, même pour les choses les plus futiles. J'imaginais que c'était pour lui un moyen pour lui de garder le contrôle sur lui-même et les autres.

~

Je recevais un appel vidéo entrant de Raphaël sur mon téléphone alors que je m'installais à mon bureau à peine quelques minutes après être rentrée. Je répondis avec étonnement ne sachant pas pourquoi il m'appelait en dehors de mes heures de travail.

- Je te manque déjà? lui dis-je ironiquement.

- Parles pour toi, tu vas réussir à tenir pendant deux jours sans moi Colman?

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