Chapitre 8 (L)

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– Si jamais vous avez besoin de quoi que ce soit, n'hésitez pas, je suis disponible jour et nuit.

Si elle n'était pas assez claire, la directrice de l'hôtel qui m'a accompagné jusqu'à ma suite a déboutonné son chemisier pour que son décolleté soit la première chose que je vois quand elle me parle.

Je garderai ça en tête, je lui réponds en lui montrant la porte de sortie.

Satisfaite par ma réponse, elle me fait un dernier clin d'œil et sort de la chambre en roulant des hanches, et mon regard s'attarde sur son corps encore un moment.

J'ai promis à James de bien me tenir et de ne pas faire de connerie. Alors me taper la directrice d'un palace de Manchester est exclu. Malheureusement pour moi.

Une fois la porte fermée, je fais passer mon tee-shirt au-dessus de ma tête et vais dans la salle de bain.

J'ai dix minutes pour prendre une douche avant que toute une équipe n'arrive dans ma chambre pour me préparer pour mon apparition de la journée.

Je mets le jet d'eau le plus chaud possible, en espérant que ça décontractera mes muscles tendus et me réveillera un peu au passage.

J'ai été idiot de sortir hier soir et d'être rentré aussi tard. Ou aussi tôt. Je suis arrivé au palais vers trois heures du matin, et j'ai à peine eu le temps de dormir une petite heure qu'un employé est venu me réveiller avec mon petit déjeuner.

Je voulais faire une sieste dans le train, mais Olive m'a tenu la jambe pendant tout le trajet jusqu'ici, alors je n'ai pas pu fermer l'œil. Je suis sûr que cette peste l'a fait exprès pour se venger de tout le boulot que je lui donne dernièrement avec toutes les couvertures people que je fais.

– Tu n'es pas encore habillé, demande sèchement Olive en entrant dans ma chambre dix minutes plus tard, on va finir par être en retard si tu ne te dépêches pas !

J'ai enfilé un jogging à la va vite quand elle a toqué à ma porte et qu'elle est entrée, suivie de près par une maquilleuse, une coiffeuse et mon assistante chargée de son bloc note.

J'attrape la house qui est posée sur mon lit et retourne dans la salle de bain pour enfiler la tenue que mon styliste, Joshua Kane, a choisie pour la journée. Le costume Armani noir me va parfaitement, et je choisis de ne pas porter la cravate qui l'accompagne. Je déteste ça.

Quand je sors de la salle de bain, les deux professionnels m'attrapent par le bras, me font asseoir sur une chaise et commencent leur travail. L'une me coiffe, pendant que l'autre me maquille sans se gêner dans leur travail.

– J'ai relu ton discours, dit Olive, il est très bien. Simple et court, tu vas droit au but, c'est parfait. Tu auras tous les médias de la ville qui seront présents, sans oublier la BBC, alors essaie de sourire un peu.

Je lève les yeux au ciel, ce qui vaut un regard noir de la maquilleuse qui est en train d'appliquer je ne sais quoi sur mon visage avec son pinceau. De toute façon, elle ne peut pas m'empêcher de grimacer quand la coiffeuse tire un peu trop sur une mèche de cheveux.

– Pouvez-vous me rappeler l'emploi du temps de la journée, mademoiselle Maglow, je dis à l'intention de la petite brune qui n'a rien dit depuis qu'elle est entrée dans la chambre.

– Oui, Mademoiselle Maslow, dit Olive, dites-nous ce que Son Altesse Royale a de prévu.

Ah oui, Maslow.

Elle est postée à côté de la porte, prête à partir dès que je lui en aurai donné l'ordre. Elle s'est changée depuis tout à l'heure et porte maintenant un pantalon noir, une chemise blanche et une veste de blazer crème.

The PrinceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant