°6: Sympatique°

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\6/

"Ma chambre a la forme d'une cage,
Le soleil passe son bras par la fenêtre"

Will lisait et parlait avec son frère principalement.
Perdu dans ses pensées, toujours à repenser à dehors.
Si sa mère apprenait ça elle ferait une attaque cardiaque la seconde même... il se sentait tellement seul sans Mike. Il voulait le voir, maintenant, il voulait le toucher, il voulait dormir avec lui, il voulait discuter avec lui. Plein de chose en fait mais en résumé, Mike lui manquait. Il était absolument vide sans sa présence.
Mike était son tout.

Il avait sûrement lu beaucoup plus de livre que n'importe quel personne de son âge...


-Une petite soirée film ? Lui propose sa mère. Will la regarde et accepte, ça faisait longtemps, c'était une sorte de rituel mère fils qu'ils avaient pour passer un peu de temps ensemble.
Elle sourit et s'installe sur le canapé avec un regard affectif disant "et si on discutait toi et moi".

-Tu as à l'air perdu dans tes pensées. Ah quoi tu penses de si intéressant ?

-Hmn... will regarde le mur. Plein de truc. Le livre que je lis et Mike...

-Oh en parlant de Mike !
Et merde.
Et si tu me parlais un peu de ce que vous fait de beau ensemble !

Euh des gamins ?

-Rien de spécial...
Oh et bien j'ai perdu ma virginité et j'ai rencontré un de ses amis en pleine rue, celle que tu utilises chaque jour tu sais ? Mais à part ça vraiment rien.

-Oh aller tu peux me dire...!

Tu veux que je te dise que j'ai fumé ou...?

-On discute et on fait des câlins ça te vas ? Soupire t-il. Une des premières fois qu'il mentait à sa mère sur quelque chose.

Elle le regarde et lui donne un sourire doux et rassurant.

-Tu sais que je t'aime très fort pas vrai ?

Ah oui et c'est pour ça que tu ne me laisse pas sortir et que tu crois que j'ai la maladie de l'enfant bulle ?

-Je sais maman je t'aime aussi.

Elle embrasse son front.

Will devait être furieux, dévasté, tout ça, à cause de sa propre mère sa vie était foutu en l'aise, mais il n'en était rien. Joyce sa maman et malgré qu'elle soit surprotective, et qu'elle lui invente des maladies inexistante, ce que Will avait prouvé il y a quelques jours, il l'aimait.

☆☆

"Je ne veux pas travailler
Je ne veux pas déjeuner
Je veux seulement l'oublier
Et puis je fume"

Mike était triste. C'était juste un parfum monotone. Il n'était pas à la limite de se jeter par la fenêtre loin de là, c'était juste que chaque petite chose qu'il faisait avec un goût amère.
Il ne voulait rien faire, il avait des devoirs, mais sincèrement qu'est ce qu'il en avait à faire. Il voulait Will, il voulait une clope et c'était tout. La différence c'est qu'il pouvait n'avoir qu'une seule chose sur les deux.

"Déjà j'ai connu le parfum de l'amour
Un million de roses n'embaumerait pas autant
Maintenant une seule fleur dans mes entourages
Me rend malade"

Il ne savait plus quoi penser. Au lycée aujourd'hui il s'était plain toute la journée, si bien qu'ils avaient fini par ignorer totalement Mike. Les gens au lycée avaient appris, où plutôt disons qu'ils avaient compris quelque chose de plutôt simple, que Mike était homosexuel et éperdument amoureux d'un garçon, l'asthmatique asocial.
Il était devenu le gars chelou dans la classe, et dans Will lisait et parlait avec son frère principalement.
Perdu dans ses pensées, toujours à repenser à dehors.

Si sa mère apprenait ça elle ferait une attaque cardiaque la seconde même... il se sentait tellement seul sans Mike. Il voulait le voir, maintenant, il voulait le toucher, il voulait dormir avec lui, il voulait discuter avec lui. Plein de chose en fait mais en résumé, Mike lui manquait. Il était absolument vide sans sa présence.
Mike était son tout.

tout le lycée en fait, c'est vrai que Mike était assez décalé avec le reste en général, il avait bien vu que les gens avait commencé à s'éloigner de lui, premièrement il ne s'en occupait pas de moins du monde, deuxièmement il avait toujours quelques amis chèrs, comme Henry et Dustin.

Mike n'avait même pas ouvert ses volets en ce samedi, son anniversaire était dans quelques jours, il n'en avait rien à faire de son anniversaire, mais en revanche il ne pouvait s'arrêter de penser au fait de retourner chez Will. Il n'arrivait à attendre, il n'avait pas hâte mais il attendait ça avec impatience. Alors il s'était juste poser dans son lit avec une cigarette. Ou plutôt son paquet, il les enchaînaient, il voulait une clope où Will avait poser ses lèvres, il n'arrivait pas à s'enlever la bouche de Will de la tête, dieu ce qu'il voulait le voir.
Il ne faisait rien de sa journée.

Lundi Mike était de retour au lycée, avec sa casquette sur la tête et son lourd sac sur le dos. À la récré il était sur un banc avec Dustin et Henry, complètement étaler sur le banc, en train de glisser. Il fixait le ciel alors que Henry et Dustin entretenait une discussion intéressante. Ils demandèrent à Mike si il voulait un biscuit et Mike balança sa tête à droite et à gauche avec paresse sans même regarder Dustin.
Quand la sonnerie bruyante sonna dans les oreilles de Mike, il traîna des pieds jusqu'à sa salle.

Les garçons lançaient des boules de papiers, criaient, discutaient, dessinaient des horreurs ou sculptaient des sexes masculins avec des gommes molles en ricanant mais moi je pensait à toi.

Mike observait les garçons de la classe chahuter les yeux dans le vide, les garçons faisaient encore des conneries et martyrisaient un de leur camarade, Will serait probablement celui là si il allait en cours et Mike le savait.

"Je ne suis pas fière de ça
Vie qui veut me tuer
C'est magnifique d'être sympathique
Mais je ne pourrais jamais"

Mais bon, la vie continue.
Il traînait toujours avec les autres, à côté de la plaque, mais toujours avec eux. Il faisait diverse activités parce qu'ils le forçaient, mais une fois chez lui il se jetait dans son lit mélancoliquement et pensait à Will.


1955 || BylerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant