Chapitre 8

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J'étais bouleversée, bouleversée de ce que j'avais découvert la veille.

Je ne voulais plus connaître l'identité de mon père. Enfin mon père, si on peut appeller ça un père, je dirais plus un géniteur. Cela correspond mieux je trouve.

Une partie de mon être ne voulait pas connaître son identité.

Je ne veux pas être liée à lui. Il me dégoûte.

Il ne sait sûrement pas que j'existe qui plus est.

Mais l'autre partie de ma personne, cette vois cachée au plus profond de moi, elle, elle me disait de le chercher malgré tout.

Après tout il reste mon père. Il m'a donné la vie.

C'est deux parties de moi se livraient une bataille depuis hier. Je n'avais presque pas dormi.

Mais durant la nuit une pensée avait fait lieu.

Pour changer quoi.

Je devais en parler à Neteyam, il m'aidait. Sans lui je n'aurais même pas une première piste. Il devait le savoir. Au cas où.

Mais au cas où quoi ?

Je ne savais pas, à vrai dire je cherchais aussi une excuse pour lui parler. Sans mon frère à proximité cette fois-ci.

Je me décida à me lever, il était environ 9h du matin.

J'alla dans la pièce principale de la hutte. Personne.

Je fis la tour de la hutte. Personne.

Mais ils sont où ?

Et tout à coup un éclair passa dans mon cerveau.

Putain.

On s'était donné rendez-vous à la plage, tous ensemble. On voulait passer la journée en groupe, pour changer les idées à Kiri et qu'elle se sente mieux.

J'étais super en retard. Je devais me dépêcher.

Bon après, ils ont l'habitude en soi. Ils devraient pas s'inquiéter, je peux prendre mon temps.

Oui...Non ! Faut que j'arrête sérieux.

Il fallait vraiment que j'arrête de vouloir prendre mon temps le matin.

Je décida de me changer en vitesse, en m'habillant de mon pagne habituel et d'un d'un haut que je ne mettais pas souvent.

Il était blanc, avec des coquillages. C'était un haut basique en soi. Seulement j'avais l'impression que les coquillages n'étaient pas beaucoup tenu, et avait peur qu'ils tombent.

Impression et peur totalement stupide bien sûr.

Je me coiffa, cheveux détachés avec quelque tresse, deux de chaque côtés, qui se confondaient avec le reste de mes cheveux libres.

Enfin je pris un peu de nourriture pour la route, comme je n'avais pas mangé, et sorti direction la plage.

Arrivée là-bas, j'étais toujours entrain de manger, et fit un signe de main aux autres, pour qu'ils remarquent ma présence.

"Dis donc, tu manges quoi là ?" Me demanda Lo'ak.

"Un fruit, je me suis réveillée y'a une demi heure, j'ai pas eu le temps de manger."

"Tu m'en passe ?"

"Et ça se fait pas de demander ça !" Le réprimande son frère, en lui mettant une tape derrière la tête.

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