Chapitre 01 : Dix-huit ans

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Californie,Los Angeles.
Beverly Hills.
07h05












Cherylle








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Le chant matinal des oiseaux me réveille. Malheureusement pour moi, j'ai à peine fermé l'oeil de toute la nuit.

Pendant quelques secondes, je fixe longuement le plafond blanc dans l'espoir qu'un soupçon de sommeil ose revenir.

Mais toujours rien. Je soupire alors bruyamment, puis je me lève avec nonchalance et m'assois près des rebords du lit.

Mes yeux sont fatigués et mon regard jauge ma chambre entièrement. Et celle-ci est en parfait désordre.

Pendant quelques secondes, je reprends mes esprits puis instinctivement j' empoigne ma couverture avec force.

Toujours avec nonchalance, j'ouvre ma fenêtre. À cette heure de la journée, le paysage a encore quelques séquelles de l'obscurité.

Soudainement, j'entends des bruits sur le parquet et aussitôt, je saute sur mon lit.

Quelques secondes plus-tard, la porte de ma chambre s'ouvre. Mais je n'entends plus rien, aucun bruit, aucun pas.

— Maman !!! Elle dort encore !!!

C'est la voix de Lucas. Par la suite, la porte se referme avec force et je reste enfin seul.

Je sors de ma couverture et je regarde une nouvelle fois le plafond, puis mon regard se jette sur une photo qui se trouve sur ma commode.

À chaque fois que je regarde cette photo, plusieurs émotions naissent en moi et je ne sais pas quoi penser.

Tu as enfin une famille.

Les tiens t'ont retrouvé.

Tu les aimes . . . Pas vrai ?

Ils te rendent heureuse . . .

Finalement, je reste là, couchée sur mon lit comme une morte à attendre que le sommeil veule bien me prendre dans ses bras.

. . .

— Je savais bien que tu faisais semblant de dormir !!

Lucie marche à toute vitesse et arrache mon livre.

Je sursaute de peur puis je la fixe sans rien dire.

— Il est déjà presque douze heures !! Tu sais très bien qu'aujourd'hui est un jour de fête  . . .

— . . . Je sais Lucie.

— Et pourquoi tu restes dans ta chambre ?

— Je n'en n'ai pas envie, c'est tout.

Elle soupire bruyamment puis fronce ses sourcils fins et crispe son visage ovale.

— . . . Fais un petit effort . . . S'il te plaît.

Je roule les yeux d'agacement et finalement j'accepte. Aussitôt se dessine un magnifique sourire sur son visage, laissant apparaître ses fossettes.

Elle me sourit une dernière fois puis sort de la chambre.

— J'ai failli oublié . . . Fait toi belle s'il te plaît. . . C'est ton jour .

Je souris timidement et elle en fait de même. Puis elle s'en va définitivement.

CHERYLLE : (sur)vivre [ En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant