Quand tout nous oppose [Maneskin]

Chapitre 8

Je me réveille, dans les bras de Damiano. Il est déjà réveillé, il est occupé à regarder l'écran de son téléphone. Je me tourne vers lui, me blottissant un peu plus dans ses bras. La chaleur de sa peau me réchauffe.

- Salut, bien dormis ? il me demande en me souriant.

- Assez oui, il est quelle heure ? je lui demande.

- 11h10, il me répond.

Je me lève d'un bond, je suis en retard ! Damiano me regarde, surpris de ma réaction. Debout à attraper les premiers vêtements que je trouve, je suis presque assommée par ma tête qui se met à tourner.

-Qu'est-ce qu'il y a ? il me demande.

- Je suis en retard, j'avais rendez-vous avec ma boss à 11h, je lui réponds en m'habillant aussi rapidement que ma gueule de bois me le permet.

Je sors de la chambre pour enfiler mes chaussures. J'entends Damiano se lever et me suivre.

- Il faut que je te dise quelque chose Leïa, il me dit, adossé à la porte de la chambre.

-Tout à l'heure, je pense en avoir pour trois heures maximum, y a ce qu'il faut pour manger dans le frigo. Sers toi.

- Et du café ? il me demande.

-Non, ça j'ai pas, c'est déguelasse ! je lui lance avant de partir, claquant la porte derrière moi. A moitié aux pas de courses, je pars rejoindre ma patronne qui m'attend.

J'arrive au point de rendez-vous avec presque une heure de retard. Je retrouve Lola assise dans le café, concentrée sur son ordinateur. Fernando est assit en face en train de lire des feuilles. Ma tête tourne toujours un peu et j'ai un horrible arrière goût d'alcool que je n'ai pas eu le temps de me débarrasser ou même de camoufler. J'inspire profondément avant de faire acte de ma présence.

- Désolée de mon retard, je leurs dis en les saluant et en m'installant à côté de Fernando.

- Pas de problème, installe toi vas-y, me répond Lola. On a commandé des tapas et un pichet de sangria, elle rajoute.

Mauvaise idée la Sangria... Je demanderais au serveur du soda lorsqu'il viendra nous voir. Lola me tend des feuilles en m'indiquant que ce sont les candidatures déjà reçues pour le poste de vendeuse. A vu d'oeil je dirais qu'il y en a une dizaine. Je commence à les lire lorsque le serveur arrive avec le pichet de Sangria.

- Vous pouvez m'apporter un expresso s'il vous plaît ? je lui demande sans réfléchir.

Lorsqu'il part, Fernando me regarde étonné avant de me chuchoter :

- Mais t'aime pas le café.

-Je sais, mais je crois que c'est nécessaire, je lui réponds.

Ces yeux me détails de la tête au pieds avant qu'il ne rajoute : 

-Je l'ai senti, il me dit à moitié en train de rire.

Je lui donne un coup de coude avant de me replonger dans la lecture des CVs. J'ai du mal à me concentrer sur ce que je lis, mais j'essaye tant bien que mal. Je sélectionne quelques CVs puis commence à m'atteler aux lettres de motivation lorsque mon café arrive. Son odeur me donne la nausée. Je ne sais pas quelle idée j'ai eu de commander cette chose que je déteste. Je trempe mes lèvres dans la mixture sous le regard rieur de Fernando. Le café coule à peine dans ma gorge que je grimace, me retenant de tout recracher. Ce n'est vraiment pas bon. Je repose la tasse et me sert un verre d'eau dans l'espoir de faire partir ce goût ignoble. Fernando, dans toute sa bonté, prends la tasse de café et la boit d'une traite avant de la reposer devant moi. Je commande du soda pour le reste du repas et nous parlons des candidatures que nous trouvons intéressantes. Nous décidons de rencontrer les candidats retenus le lundi qui arrive. Pressée de retrouver Damiano que j'ai abandonné chez moi, je quitte Fernando et Lola.