Chapitre 8

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Etant donné que le principal suspect de cette affaire a pris délibérément la fuite, trois combis de police accompagnèrent la lieutenante Ward et la commandante Beaulieu. Tous se retrouvèrent devant la morgue, juste à cote de la Aslet . Le patron, un homme de 70 ans, de cette morgue n'y comprenait rien. Il sortit les mains en l'air comme si c'était lui qu'on venait arrêter.

- Je ne sais pas la raison de votre venue mais je suis totalement innocent disait-il. Si vous devez me mettre les menottes, serait-il possible de le faire dans l'arrière-boutique ? Ma petite fille est là et je n'ai pas envie qu'elle voie son papy se faire arrêter.

Lucie s'approcha en lui tendant la main pour le rassurer.

- Ne vous inquiétez pas, nous ne sommes pas là pour vous. Nous pensons fortement, qu'un homme présumé coupable dans l'affaire du meurtre du jeune Lucas Caron, est entré par effraction dans votre lieu de travail. Est-ce que vous nous autorisez à y entrer ?

Le vieil homme était un peu désemparé mais répondit oui par automatisme au vu dans la présence de sa petite fille dans la morgue. Sophie donna l'ordre aux policiers de faire le tour du lieu afin de trouver par où l'homme s'est introduit. Pendant ce temps-là, Lucie alla extrader la petite fille. Quelques minutes plus tard, un policier cria : « venez-voir ! ». Le gardien de la paix en question avait trouvé une vitre complètement brisée à l'arrière-boutique. Plus aucun doute, l'homme était bien dedans. La commandante décida de faire deux groupes, un groupe qui resta à l'extérieur de manière à intercepter de suspect s'il reprend la fuite. Le deuxième groupe ira inspecter les lieux. Lucie et Sophie se trouvèrent dans le deuxième groupe.

L'arrière-boutique avait un style un peu vieillot et était fort petite. Une simple table et quelques chaises venaient décorer ce lieu. Une porte était à la droite de Sophie, l'homme n'avait pu que l'emprunter. Une fois passée, trou noir. Une immense salle plongée dans le noir total. On ne voyait même plus ses mains, Lucie cru un moment qu'on lui avait tiré dessus et qu'elle était morte. Un policier trouva un interrupteur, il l'actionna et le désespoir envahissait les pensées de Sophie. L'équipe se trouva face à 450 cercueils. L'homme s'était surement introduit dans un. Deux escaliers permettaient d'accéder à une mezzanine.

- Je vais rappeler l'autre équipe et on va ouvrir chaque cercueil proposa Sophie.

- Mais ça va nous prendre un temps fou répondit Lucie

Que faire dans ce genre de situation ? La question tourna dans toutes les têtes et une réponse fit tilt dans la tête d'un policier.

- Mon idée est peut-être farfelu mais si tous les cercueils sont vides et qu'un seul est remplie, de notre homme, il y aura une différence de température.

- Oui, fin c'est logique. Je ne te comprends pas là répondit Sophie sèchement

- Si on utilise une caméra thermique, avec la chaleur que notre homme dégage, on le trouvera directement.

- Et bah qu'est ce que t'attends pour aller chercher ton gadget de chaleur là !

Sophie ne supportait pas qu'une personne soit plus forte qu'elle. Le policier s'empressa d'aller chercher sa caméra thermique. Il revint essoufflé comme un chameau qui n'a pas bu depuis 6 ans.

- Alors, tu nous propose quoi Sherlock Holmes ? demanda Sophie toujours énervée

- Je propose qu'on aille tous sur la mezzanine pour avoir une vue d'ensemble sur les cercueils.

Ils montèrent tous les escaliers. Marche après marche, Lucie avait l'impression de s'approcher de plus en plus de la fin de sa première enquête. Le policier se plaça à un emplacement stratégique et il alluma sa caméra.

- Normalement, on devrait voir de la couleur rouge quelque part

Tout le monde était impatient de savoir où était l'homme mais aucune couleur rouge n'apparut sur l'écran de la caméra.

- Merci le grand policier ! tu nous as fait perdre 20 minutes avec sa bête caméra thermique cria Sophie

Lucie s'approcha de l'appareil, persuadée que la technique marcherait.

- Je pense que tu as fait une fausse manipulation expliqua Lucie. Je connais ce genre d'appareil et quand elles s'allument, elles se mettent en mode non-thermique. Appuie sur le bouton « cam. Th »

Le policier appuya sur le fameux bouton et en un fragment de seconde, une grosse tâche orange apparut au centre de l'entrepôt.

- On a quelque chose ici ! Sophie va en rangée 14. 27 s'il te plait !

Sophie accompagnée de 4 policiers se dirigea vers la rangée 14. Au plus elle s'y approcha, au plus le stress monta. Ils arrivèrent à la bonne rangée, resta plus qu'à identifier le bon cercueil. 10, 14, 19, 24, 26, 27 !

Les 4 policiers pointèrent leurs flingues sur le cercueil. Délicatement, Sophie s'approcha de celui-ci. Elle posa sa main sur le poignet, compta jusqu'à trois, un, deux, trois et ouvrit...

Sur la mezzanine, avec le policier, Lucie regarda la scène. Ce fut un supplice de ne rien pouvoir faire, n'être que spectatrice mais d'un autre côté...s'il se passa un accident, elle était hors de danger.

Le cercueil s'ouvrit. Dedans était logé comme une momie un homme grand, barbue, au regard ténébreux.

- Monsieur Jérôme Dunord, il est 13h38, je vous place en garde à vue. Vous avez le droit de garder le silence. Toute parole pourra être retenue contre vous devant le juge. En outre, vous pouvez prendre un avocat.

Pendant que la commandante récita son discours, deux policiers venèrent mettre les menottes au professeur. Tous, quittèrent l'entrepôt en laissant le grand-père et sa petite fille en toute sécurité.

Sophie et Lucie emmenèrent Jérôme Dunord au commissariat pour lui faire subir un interrogatoire. Mais quelles sont les réponses qu'elles vont collecter ? Est-ce bien lui le coupable ou n'est-ce que le coupable idéal ? 

Lucie Ward et le mort du MirambeauOù les histoires vivent. Découvrez maintenant