Prologue

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Mon cœur pompe, mes sens en alertes. Je cours, le vent me frappe violemment le visage, ils vont me rattraper. Les feuilles me coupent, la terre s'entasse sous mes chaussures et les balles fusent autour de moi.

Mon souffle est irrégulier, mon corps me fait mal. Mes longs cheveux noirs et emmêlés me gênent dans ma course. Les arbres se ressemblent, j'ai l'impression d'être déjà passé par là.

La rage coule dans mes veines.

Bordel dans quoi je me suis embarquée. Pensais-je.

- TU N'IRAS PAS LOIN MA POUPÉE. Cria une voix à ma droite.

Merde.

Je grimace en entendant ce surnom. « Ma poupée » ? Dégoûtant. Mes pensées se perdent et d'un coup j'ai 8 ans. Il s'approchait de moi, me souriant, me proposant de jouer...Putain.

Soudain je relève ma tête avec rigueur en entendant un bruit de feuillage derrière moi.

Je me retourne et me trouve nez à nez avec une petite touffe brune. Mes yeux s'écarquillent pendant que je me retenais de crier.

- Я сказал тебе уйти, что ты здесь делаешь (Je t'avais dit de partir, qu'est ce que tu fiches ici.) La grondais-je dans notre langue natale.

Je n'eus pas le temps de la sermonner sur le fait qu'elle avait la carte en possession pour pouvoir partir d'ici. Son regard quitta le mien pour se placer au dessus de mon épaule. Une expression de terreur se plaça sur son visage.

- Anastasya... Murmura-t-elle.

Je ne réfléchis pas et pris sa main pour courir à toute vitesse. Mon arme dans ma main gauche, puis la droite dans la sienne.

Il me reste qu'une seule balle. Mes poumons me brûlent. Seulement je n'ai qu'une priorité: Protéger Rosalia.

Je sens mon cœur battre dans mes tempes et mes plaies encore fraîches.

Pourquoi faut-il toujours que les enfants payent pour les erreurs des parents ?

L'adrénaline prend le dessus sur mon corps, puis je réunis toutes mes forces pour me retourner. Je pousse ma sœur du côté opposé avec ma force restante.

- COURS. Lui criais-je en la voyant s'approcher de moi à nouveau.

Je me tourne vers mon autre interlocuteur. Prête à négocier.

- Ça suffit, laissez ma sœur en dehors de cette histoire. Vous avez des comptes à régler qu'avec moi. Continuais-je. Et moi seule. Rajoutais-je l'assassinant du regard.

Il s'avança prudemment en hochant la tête, baissant son arme et sa garde pendant que j'avançais vers celui-ci ayant le visage désemparé. Mes larmes coulant le long de mes joues, baissant les bras.

Lorsqu'il arriva assez proche de moi, je ne peux pas me louper. Je n'ai pas le droit à l'erreur, le temps s'arrête. Ma main gauche se releva alors.

Le cœur battant je vise. Et je tire.

Ma dernière balle s'abat alors dans son thorax. Dans le mille.

Je m'approche prudemment de son corps, je m'agenouille puis pose mon index ainsi que mon majeur au niveau de sa jugulaire. Aucun pouls.

Je me relève alors en essuyant mes joues mouillées de mes fausses larmes.

Un sourire victorieux apparut alors sur mon visage. Je ne peux pas m'empêcher de lâcher un rire mauvais. Anastasya Golovanov se rendre ?

Je me retourne et ne perds pas de temps pour rattraper Rosalia pour sortir de cette forêt qui s'identifie plutôt comme un labyrinthe.


à suivre...

ANASTASYAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant